lundi 13 novembre 2017

page d'écriture







Page d’écriture
à la Prévert
pour que tous les enfants du monde
s’élèvent en chantant
s’élèvent en criant
que la victoire est belle
quand l’oiseau joue avec l’enfant
une ballade de la terre
un moment éternel
dans les cœurs qui s’éveillent
soleil dans l’oreille
sur la bouche le vent
le bleu de la lumière
et les murs de béton
s’écroulent tranquillement
vers des rêves
de mousse
de fraicheur de source
de romarin en fleur
et de rêves d’enfant 













1 commentaire:

François a dit…

"De la douceur avant toute chose,
De la douceur et de la bonté !
Que toujours flotte, au vent enchanté,
Dans l’azur tendre, une douce rose !

Sous les rosiers marche doucement.
Effeuille, en passant, la fleur nouvelle.
Sans y penser, laisse en ta cervelle
S’épanouir le rêve charmant.

Sois bon pour tous comme pour toi-même.
Pur ? Je ne dis pas. C’est trop lointain.
Ouvre ton cœur au ciel du matin,
Et rappelle-toi qu’il faut qu’on aime.

Ecoute la brise au parler si doux.
Regarde l’Aurore. Elle est si blonde !
Sois, en ce cruel et triste monde,
La violette au milieu des houx.

Ne juge pas ; n’accuse personne.
N’as-tu rien, toi, qu’on puisse blâmer ?
Frère, souviens-toi qu’il faut aimer.
Écoute, au loin, l’Angélus qui sonne.

Si quelque pauvre âme, en son chemin,
Tremble et défaille au mal qui l’oppresse,
Oh ! n’ajoute pas à sa détresse :
Cordialement tends-lui la main.

Sois l’oiseau léger qui vole, vole,
L’oiseau matinal, couleur du jour,
Qui berce encor de vieux chants d’amour
Notre sombre terre, à moitié folle.

Sois le verger plein de boutons d’or,
La source limpide où l’on vient boire,
Le bois profond aux feuilles de moire
Où passe, à la brune, un chant de cor.

Sois l’étang limpide où se reflète
Un paysage infiniment clair.
Sois tout le bleu qui vague dans l’air.
Parmi les houx sois la violette.

Ah ! je sais bien : le soleil qui luit
A fait cligner plus d’une paupière ;
Il est, hélas ! plus d’un cœur de pierre ;
Il est encor des âmes de nuit.

Aveugles, sourds et fous que nous sommes !
Tous, au hasard, s’en vont trébuchant ;
L’un est stupide et l’autre méchant.
Eh bien ! que veux-tu ? ce sont des hommes."

(Gabriel VICAIRE)