mercredi 1 novembre 2017

pensée des morts








" Dans le moulin de ma solitude, vous entriez comme l'aurore, vous avanciez comme le feu. Vous alliez dans mon âme comme un fleuve en crue, et vos rires inondaient toutes mes terres. Quand je rentrais en moi, je n'y retrouvais rien : là où tout était sombre, un grand soleil tournait. Là où tout était mort, une petite source dansait. Une femme si menue, qui prenait tant de place : je n'en revenais pas. 

Il n'y a pas de connaissance en dehors de l'amour. Il n'y a dans l'amour que de l'inconnaissable. "

Ch. Bobin / Une petite robe de fête/ folio .. p.86





4 commentaires:

Estourelle a dit…

sublime!

Patrick Lucas a dit…

merveilleusement beau

François a dit…

Merci chère Maria pour tant de beauté.
Pensons nos morts, ils nous pansent à leur tour.

Laura-Solange a dit…

Merci!