mardi 6 mars 2018

les suppliciés







                  Blessures béantes
                  intimités étripées
                  chevillées à la chair des autres
                  corps torturés en masse 
                  sous la même main de fer
                  débris de vies qui hurlent pitoyablement
                  comme des bêtes sanglantes
                  aux cœurs sacrifiés

                  la mémoire
                  le souvenir
                  une vie autre
                  de l’onguent pour les brûlures
                  ...
                  méprise

                  rêves en lambeaux des suppliciés

                  et demain... ... ... ? 




1 commentaire:

Merciel a dit…

Incrédulité, étourdissement ... Le cri de l’âme, sa douleur infinie et indicible. Seulement après ,,, parfois, une trêve inattendue, et la paix qui s’installe est alors la bienvenue. À la fois déconnectée de tout, puis connectée avec tout. Il me faut arriver au bout de moi. Je le veux. J’en sens toute l’urgence et ça me rend très attentive. Je cherche la présence et je me fais présence.
Je vis l'espace d’une horreur qui se matérialise tout autour de moi. L'âme souffre, le corps aussi, et encore le rejet, le désespoir, puis la fatigue infinie de tout ça et enfin, pour quelque temps, simplement la vie et le calme qui s’installe à nouveau... Alors ces sont les idées, l’écriture, la lecture, la musique, et la voix de la vie intérieure à créer l’espace et à caresser l’âme: les Amis fidèles de toujours. Parfois je cherche et je trouve des morceaux de consolation dans les petites choses: un morceau de pain, du café, un fruit, un sourire. Et les larmes sont là, car en tout je sais le cœur et je reconnais le signe de l’amour où je le vois. La Voix de mon cœur ne fait que me répéter « je suis là, viens, demeure chez moi ». Pour pouvoir survivre je dois toujours me faire « un » avec ce qui m’est plus cher, je ne Le laisse jamais.
Parfois avec mon imaginaire je voyage un peu, comme j’aime le faire… je pense alors à l’oiseau, aux oiseaux et je m’envole avec eux; puis, assise sur la branche d’un grand arbre, je regarde tout du haut et je sens que l’arbre est ma Maison, et que en lui je suis protégée … Encore je vais chez un chaton et je me mêle à sa douceur, il s’étire, ronronne, je le tiens dans mes bras, je le respire … Puis je me rends en Afrique, la terre où la vie chante … je suis la girafe, je caresse l’éléphant, je cours avec le tigre, saute avec la gazelle, m’endors à côté du lion … Les animaux sont si beaux et sauvages! Je me mets dans leur peau et je vie un peu de leurs vies. Je respire les prairies, la mer, la neige, la pluie, le ciel, le soleil et je m’envole dans l’Univers des étoiles et des planètes … je suis l'arbre, l'herbe, libre d’être avec tout, en tout, je suis Vie da sa Vie, Amour de son Amour … Je pleure tant, je L’appelle tant, et ces sont les larmes de l’amour qui connait l’amour. Je sens Son Amour me venir en aide, me serrer à soi … Oh l’âme, elle est divine ,,, En elle, pour elle, l’Amour vient toujours au secours, car l’étincelle est là, tout près de nous. Oui, un nid d’amour tout près, ma chérie, rien d’autre, les yeux dans les yeux, la main dans la main, un pas après l'autre ...
Un jour je serai l’Ami de tous les suppliciés et le Ciel ouvrira ses portes à chacun qui a cru que le fer baigné par le soleil ou par la lune, pouvait soudain être changé en Or … l'Or de Ce Cœur qui pleure et chante à l'Unisson ... L’Or des jours et des nuits … Demain je serai avec toi, car je le suis depuis toujours, car je t’aime au-delà de tout, au-delà de moi-même, au-delà de mon âme. Car je suis toi ... et je ne peux pas faire autrement.