En hiver
les arbres sont de grands êtres
osseux et décharnés
des êtres errants
personne ne sait d'où ils viennent
personne ne sait où ils vont
en hiver
les arbres ont de longs bras maigres et sinueux
des mains filiformes aux longs doigts faméliques
en hiver
les arbres sont nus
ils montrent leurs corps au plus près de leur force
au plus près de leur âme
ils oublient leur pudeur dans leur longue somnolence
ils décuplent leur force et pansent leurs blessures
et ne comptent que sur eux pour combattre le gel
en hiver
les arbres risquent leur vie en silence et grandeur
ils entrent en dormance et font taire leurs racines
attendant patiemment le baiser de la Sève
2 commentaires:
Ils sont nos gardiens
ils sont nos protecteurs
leur silence nous sauve
de la cacophonie humaine
Et leur espoir se lit dans les graphismes de leurs branches sur fond de ciel bleu intense. Lorsque, au contraire, la grisaille les cotonne de froidure, Les chevaliers au bois dormant comptent les grelots des heures en silence. Leur chant muet s'élève au-dessus des cimes, implorant du gel la clémence contre la flagellation.
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