dimanche 13 janvier 2019

le fou







Cette ligne là-bas, posée sur le bord du monde. Cette ligne d’horizon, cette voix qui se pose et court sur l’onde. Cette voix qui respire dans le creux de la vague. Cette voix qui remonte la mer vers cette ligne là-bas… faite d’éternité. 

Il y a sur son passage un tremblement de poussière, de lumière, de paroles qui résonnent et déraisonnent. Sur son rocher le fou égrène ses mots. Le fou lisse l’air. Le fou tresse les mèches du vent. Le fou tisse son suaire d’étincelles qu’il jette sur la terre. Sur son rocher le fou a parlé sept fois à la face du monde. 

Le combat ne fait que commencer en lui, en eux. Ils croient avancer et ils reculent. Quel ailleurs désirent-ils ? Quel ailleurs pour lui pour eux ? Quel ailleurs ? Là, ici, ou autre part. Là, maintenant en ce lieu de doute où tout se construit, se déconstruit, où tout s’affirme et se désavoue. Là, ici, recommencer, recommencer sans cesse pour demain cueillir les étoiles. 










4 commentaires:

Pastelle a dit…

Le texte tout comme l'illustration me font penser à Don Quichotte. Et je ne connaissais pas cette chanson de Thiefaine. Merci pour l'ensemble...

mémoire du silence a dit…

Don Quichotte quelle belle référence cela me ravit, mon héros préféré.

Cette chanson de Thiéfaine date d'il y a maintenant 40 ans (1978) elle fait partie de son premier album "Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir", à l'époque où il n'était pas encore très célèbre et chantait dans les MJC.

Kaïkan a dit…

J'ai, tout comme Pastelle pensé à Don Quijote en lisant tes mots et regardant l'illustration, Ma Maria ...
Je sens ses envolées et ses rêves ...
Ah, Don Quijote de La Mancha est bien vivant au-dedans de nous ...
Besos fuertes et de complicité, Mi Hermana de corazon <3

mémoire du silence a dit…

@ Kaïkan ...

Nous sommes habitées chère Kaïkan par ces rêves sans retour, utopistes et idéalistes d'un monde idéal et sans héros ... peut-être aussi quelque chose de ce cher Facteur Cheval

sí, besos fuertes y cariño