vendredi 8 février 2019

sur l'oreiller






Chaleur d'une joue sur l'oreiller, le cri de l'épervier raye le sommeil rose de celui qui repose. Un volet claque. La raison tombe dans la flaque. La fenêtre est ouverte. Un enchantement simple dans la rainure de la ramure. 

Le temps est suspendu. La vie est en apnée. Rien ne bouge. Tout est là, dans l'instant, dans la vie. L'essentiel. 


De larges épaules pour se reposer et retrouver la tranquillité de l'âme. De larges épaules pour poser sa joue et dire les mots bleus qui sèchent les larmes. Petits cailloux d'eau qui roulent sur la joue et brisent le cœur en mille morceaux.


Poser la joue sur l'oreiller, silence rose de l'épervier. 




3 commentaires:

Jean a dit…

Mots sensibles et intimistes, un très beau texte accompagné d'une peinture tout en pelure, c'est très beau.

Maïté/Aliénor a dit…

C'est beau.

Merciel a dit…

É bellissimo