dimanche 16 janvier 2022

silence de brume


 

 
 
 
         Oser le silence 
         les mots de l’eau 
 
         le sourire de l’air 
         un souffle simple 
         comme l’envol 
 
         oser 
         la feuille morte d’amour 
         dans son chemin d’éternité 
 
         la peur est singulière 
         cœur ouvert et pluriel 
         au ciel des privilèges 
 
         la roue tourne 
         le temps présent 
         aux assassins si beaux 
         qu’ils font pâlir le jour* 
         des pères dans leur tombeau 
 
         le souffle est à l’automne 
         les fleurs défraîchies 
         les paroles condamnent 
         les contes au non-retour 
 
         le mot est sur la pierre 
         un poème sans nombre à la chair de caillou 
         cœur en croix      
                       là-bas   l’ombre d’un oiseau 
         en exil entre ciel et mer 
 
         silence de brume 
         le voyageur passe la dernière porte 
 
 
 
 
 
 *que Genet me pardonne cet emprunt détourné
 
 
 
 
 

3 commentaires:

Brigetoun a dit…

et le printemps va venir
avec son souffle, ses fleurs
au devant du voyageur
juste une attente

michel a dit…

Des assassins, et des rois au tombeau,
passe, passez, passons la dernière porte.

mémoire du silence a dit…

@ Brigetoun ...

Oh ! oui Brigitte, et les robes légères...




@ michel ...

"Une voix dit: Crie ! Et il répond : Que crierai-je ? Toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l'Éternel souffle dessus. Certainement le peuple est comme l'herbe : L'herbe sèche, la fleur tombe ; mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement."
(Ésaïe 40:6-8)