vendredi 22 février 2019

fin d'un été







En ce jour clair de fin d’été où la lumière rase les prairies, un peu de bleu résiste dans l’air chaud qui frôle les pierres et brûle les âmes. Brûlure qui purifie la terre et revisite la vie. 

L’arbre est fait pour grandir, s’élever et offrir aux passants sa coupole ombragée en terre d’asile. Une halte pour délasser les jambes fatiguées, une halte pour panser les corps déchirés. Déchirés comme le ciel ouvert qui laisse tomber la vie et fertilise la terre.  

Pluie de lumière, perles d’espoir que l’homme enfile au bout de ses doigts en guise d’étincelles pour éclairer le jour. Jour qui glisse peu à peu dans l’obscurité, au fond du puits, d’où il remontera inlassablement jusqu’à la fin des temps.




4 commentaires:

Gérard a dit…

bonsoir Maria, qu'il est bon de voir pousser les arbres..merci pout ton soutien.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Jai adoré me perdre dans tes mots, tant l'émotion est à fleur de peau. Des frissons d'amitié me parcourent lorsque la fin des temps est évoqué. J' me dirige vers le silence, là où je pourrai, de loin, reprendre foi dans la vie. L'amour est intemporel, il faut le porter à la Nature et espérer.
Je t'embrasse,chère Maria.
En amitié.
Roger

Anonyme a dit…

Une pluie de lumière transcende vos mots, beauté perlée en pluie fine de soleil. C'est très beau. Merci.

mémoire du silence a dit…

@ Gérard ...

Et qu’il est bon te revoir par ici, en forme. Cela me réjouit.




@ LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS …

Tes mots me vont droit au cœur cher Roger, merci et embrasse vers toi.


"Le silence descend en nous,
Tes yeux mi-voilés sont plus doux ;
Laisse mon cœur sur tes genoux.

Sous ta chevelure épandue
De ta robe un peu descendue
Sort une blanche épaule nue.

La parole a des notes d'or ;
Le silence est plus doux encor,
Quand les cœurs sont pleins jusqu'au bord.

Il est des soirs d'amour subtil,
Des soirs où l'âme, semble-t-il,
Ne tient qu'à peine par un fil...

Il est des heures d'agonie
Où l'on rêve la mort bénie
Au long d'une étreinte infinie.

La lampe douce se consume ;
L'âme des roses nous parfume.
Le Temps bat sa petite enclume.

Oh ! s'en aller sans nul retour,
Oh ! s'en aller avant le jour,
Les mains toutes pleines d'amour !

Oh ! s'en aller sans violence,
S'évanouir sans qu'on y pense
D'une suprême défaillance...

Silence !... Silence !... Silence !..."

Albert Samain




@ Anonyme …

Merci à vous, tout anonyme que vous êtes
Vous mettez mon cœur en fête ;-)