lundi 18 janvier 2021

entre Eluard et Chagall ...

Fragments ininterrompus
 
 

Paradis / Lithographie de Marc Chagall
 
 
 
 
Belle 
nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre 
parce que le corps et l’âme se compromettent ensemble 
en la extensión absurda de la dicha cruel 
 
dans l’asile de nos jours 
de solitude en solitude vers la vie 
puisqu’il n’est plus question de force 
il y a les maquis couleur de sang d’Espagne 
 
dit d’un jour 
dit de la force 
de détail en détail 
le jour est paresseux mais la nuit est active
cada estrella a la noche ascendente 
 
ce bain de larmes heureuses 
et cet amour plus lourd que le fruit mûr d’un lac 
nous naissons de partout nous sommes sans limites 
à notre mouvement   sans saisons  
 
 
âne ou vache   coq ou cheval
nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses 
 
 
 
 
 

[(Tous les vers sont extraits de : Le dur désir de durer / Paul Eluard), je n'ai rien inventé, simplement désordonné]

 

 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Entre Eluard et Chagall
Une rencontre au paradis

Estourelle a dit…

Sublime et Chagall et Eluard !!

mémoire du silence a dit…

A Marc Chagall


Ane ou vache coq ou cheval
Jusqu'à la peau d'un violon
Homme chanteur un seul oiseau
Danseur agile avec sa femme

Couple trempé dans son printemps

L'or de l'herbe le plomb du ciel
Séparés par les flammes bleues
De la santé de la rosèe
Le sang s'irise le coeur tinte

Un couple le premier reflet

Et dans un souterrain de neige
La vigne opulente dessine
Un visage aux lèvres de lune
Qui n'a jamais dormi la nuit.


Paul Eluard


A Marc Chagall

Asno o buey gallo o corcel
Hasta la piel de un violín
Hombre cantor un solo pájaro
Bailarín ágil con su dama

Pareja inmersa en primavera

Hierba de oro cielo de plomo
Llamas azules los separan
Salud y rocío
Zumba la sangre el corazón

Una pareja luz primera

Y en una caverna de nieve
La viña opulenta dibuja
Labios de Tuna en una cara
Que nunca durmió de noche.



Paul Eluard