lundi 26 juillet 2021

le poème éprouvé

 
 
 
 
 
Le poème éprouvé
la jeunesse retranchée
« el oro echo sombra »*
attirance
creusée
obscur le désir
du soleil de papier
chaque jour
il renaît
 
et les lignes
et les traits
du visage en partage
« ange plein de gaieté »**
révocabilité 
la vieillesse est si sage
chaque aurore est enfant
 
elle l’écrit
sans savoir
poésie raffinée
chute matinale de l’étoile
suprême
 
Yo-Yo Ma
écouté
en silence
sans mots
 
juste
un souffle
traversant le jardin
 
 
 
 
 
 
.
 
 
 
 
 
 * noté dans un carnet et ne me souviens plus de qui est-ce
** Charles Baudelaire

6 commentaires:

Brigetoun a dit…

beau (mais pas certaine que la vieillesse soit si sage... bon attends l'aurore de papier)

mémoire du silence a dit…

Tout est question de bon sens et de discernement...
dans ces aurores translucides qui nous voilent le temps.
Beaux jours à vous Brigitte et merci pour vos visites

michel a dit…

EL COLOR DE TU ALMA

Mientras que yo te beso, su rumor
nos da el árbol que mece al sol el oro
que el sol le da al huir, fugaz tesoro
del árbol que es el árbol de mi amor.

No es fulgor, no es ardor y no es altor
lo que me da de tí lo que te adoro,
con la luz que se va; es el oro, el oro,
es el oro hecho sombra: tu color.

El color de tu alma; pues tus ojos
se van haciendo ella, y a medida
que el sol cambia sus oros por sus rojos
y tú te quedas pálida y fundida,
sale el oro hecho tú de tus dos ojos
que son mi paz, mi fe, mi sol: ¡mi vida!

Ríos que se van (1951-1954) Juan Ramon Jimenez.

michel a dit…

Le poème trouvé ...

mémoire du silence a dit…

Eh ! Oui ! merci beaucoup cher Michel,
j'aurais dû me souvenir, Juan Ramon Jimenez
l'un de mes poètes préféré.

merci beaucoup pour ce poème trouvé :-)

mémoire du silence a dit…

LA COULEUR DE TON ÂME

Je t'embrasse et pendant ce temps son bruissement
nous offre l'arbre qui, au soleil, berce l'or
du soleil en sa fuite, ô fugace trésor
de cet arbre qui est l'arbre de mon amour.

Ce n'est éclat, ce n'est ardeur, ce n'est rougeur
ce que m'offre de toi ce que j'adore en toi,
avec le jour qui s'éloigne ; c'est l'or, oui, l'or
c'est l'or devenu ombre : ta couleur

la couleur de ton âme, en effet, car tes yeux
en elle se muent peu à peu, et à mesure
que le soleil troque ses ors contre ses rouges
pour te laisser comme pâleur qui se dissout,
un or devenu toi s'irradie de tes yeux
qui sont ma paix, ma foi et mon soleil : ma vie !


Juan Ramón Jiménez / fleuves qui s'en vont / José Corti ...p.75
traduction de Claude Couffon