rêveuse de mots
"Au fond de chaque mot j'assiste à ma naissance." Alain Bosquet
lundi 25 janvier 2021
dimanche 24 janvier 2021
et Miró ce boléro
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Et Miró
ce boléro
en Catalan
se moque se moque
tête d’épingle
ce presque rien
sur ripolin
bouchon en liège
plume d’oiseau
épingle à chapeau
tête de linotte
danseuse frivole
épinglée
tel un papillon
sur toile vierge
amusée au musée
léger et lancinant
boléro
plume qui danse
ou cloué
sur la toile
mouvement
et figé
paradoxe
des instants
et du temps
samedi 23 janvier 2021
vendredi 22 janvier 2021
beauté de l'imparfait
à Brigitte Célérier, Brigetoun ou paumée
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photo de Brigitte Célérier ICI |
Beauté des lignes imparfaites
mais qu’est-ce que l’imparfait
sinon l’incomplet l’inachevé
une action réelle située dans le temps
taches bien réelles d’une pluie hors du temps
dans une cour en Avignon un dallage imparfait
il est plus-que-parfait antérieur à l’imparfait
je l’aime en ses lignes brisées accidentées
reprisées
raccommodages de la vie aux couleurs tranchées
jointures à l’excès désajustées
tout là-haut derrière les volets clos
un œil a capté cette beauté de l'imparfait
l’œil éclairé d’une vieille dame émaciée
mercredi 20 janvier 2021
l'œil
Œil recyclé
recomposé en rêve familier
grandes manœuvres
vaisseau fantôme
à la naissance de la nuit
Œil du navire
capitaine aux longs cours
horizon lessivé
de tempêtes déchaînées
cécité
Œil de Caïn
racine souterraine
"Satan déguisé en ange de lumière"*
la coquille se vrille
le bateau fait naufrage
Œil du Maître
Phèdre y mettrait l'œil de l'Amant
"vous serez l'œil, Marie"**
"un amour dans la bouche un bel oiseau"***
de feu
* (Matthieu 4:1-11 ; 2 Corinthiens 11:14)
** Pierre Marbeuf (L’anatomie de l’œil )
*** Paul Éluard (Suite 2 / Répétitions)
***
l'œil du sang
rouge terreur
qui pulse
dans toute chair
l'œil pulsar
si dense si noir
qui tourne si vite
qu'il émet des rayons X
mardi 19 janvier 2021
lundi 18 janvier 2021
entre Eluard et Chagall ...
Fragments ininterrompus
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Paradis / Lithographie de Marc Chagall |
Belle
nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
parce que le corps et l’âme se compromettent ensemble
en la extensión absurda de la dicha cruel
dans l’asile de nos jours
de solitude en solitude vers la vie
puisqu’il n’est plus question de force
il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
dit d’un jour
dit de la force
de détail en détail
le jour est paresseux mais la nuit est active
cada estrella a la noche ascendente
ce bain de larmes heureuses
et cet amour plus lourd que le fruit mûr d’un lac
nous naissons de partout nous sommes sans limites
à notre mouvement sans saisons
âne ou vache coq ou cheval
nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses
[(Tous les vers sont extraits de : Le dur désir de durer / Paul Eluard), je n'ai rien inventé, simplement désordonné]
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