mardi 10 décembre 2013

vouloir







Je voudrais courir sur les mots tressés 
aux cheveux des enfants    prendre la clé des champs 
et mordre dans l’instant   si tendre de la jeunesse 
boire le vin des étés      si longs 
                           aux parfums de framboise 


Je voudrais fleurir ma bouche de mots 
les saisir par le cou et les mettre à genoux 
                               aux pieds des oiseaux
couper l’herbe pour en faire une frise 
une écharpe de paille          un sourire qui grise





Les Boreades - 2. Ritournelle by Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764) on Grooveshark

7 commentaires:

O a dit…

"Om
Premier soupir et dernier mot
Coup d'aile du puissant oiseau
Dont le corps est l'abîme
Rupture de tout horizon
Assaut de l'adoration
Dont tout homme est la cime
Om"

Pierre Emmanuel

Patrick Lucas a dit…

courir dans les poussières
du ciel en riant dans
l'écho du jour

Merciel a dit…

Oui, telle une vraie magicienne des mots … Sa clé: imaginer pour Y être!

Un Cœur d’enfant sourit au soleil et puis s’endort à califourchon sur la lune, ivre de rêves bleus… Ils ont fleuri les champs d’or, de bleu et de rouge, ils ont emporté le grand vent d’été jusqu’aux champs de blé. Il court, le vent, il tourbillonne et arrête enfin sa course à perte d’haleine pour tresser mille et une caresses aux cheveux de l’enfant...

Un frisson parcourt sa jeunesse bleue: le Printemps vient à la rencontre de l’été pour boire à la douceur de sa chair au goût de framboise. La course du vent ne s’arrête pas et la Joie avec lui tourbillonne et mord et tourne et ne s’en lasse pas. Sous sa peau, myriades de très petits soleils éclatent. Tout est dedans: les champs de soleil, les fleurs d’été, les caresses de framboise, l’oiseau et l’enfant … et son sourire grisé comme un ciel d’été.


pierre.b a dit…

Je voudrais prendre la clé des champs..me glisser sous un chêne..cueillir l'instant..m'ennivrer sous ton pull de laine..Je voudrais poser sur ta bouche..le ciel et l'émoi..le temps qui se couche..une caresse de soie..Je voudrais me mettre à genoux..froisser l'herbe et le vent..te saisir par le cou..et revivre le printemps..

Gérard Méry a dit…


"Je voudrais fleurir ma bouche de mots" ...que c'est beau

arlette a dit…

Le Bonheur ...se trouve bien souvent dans l'imaginaire précise Laborit dans"Eloge de la fuite"
Merci Amie d'en faire souvent une si belle démonstration en poésie

mémoire du silence a dit…

@ O ...

Ah ! oui... amen, om"
merci
;-)



@ Patrick Lucas ...

et se lover dans le coeur de la terre



@ Merciel ...

magicienne
au soleil
ivre
d’or

vent
blé
haleine
de l’enfant...

frisson
jeunesse
été
chair
de framboise.

Joie
peau
fleurs
oiseau
comme un ciel d’été.



@ pierre.b ...

c"est très joli
merci

Je voudrais
sous la clé me glisser
cueillir la fleur
et m’enivrer de miel

Je voudrais
l’émoi de ta bouche
la soie de ta couche
caresser le ciel

Je voudrais
froisser tes genoux
me pendre à ton cou
quand l’air se fait doux




@ Gérard Méry ...

merci Gérard
les mots sont parfois heureux
;-)



@ arlettart ...

et "le fuir de peur qu'il ne se sauve"

merci Arlette pour vos mots; vos visites
il met à nouveau impossible d'accéder à vos photos, à vos mots
amitiés