vendredi 18 avril 2014

une grande solitude

 mort de Gabriel Garcia Márquez

nous étions nés le même jour à quelques décennies d'écart


le livre que j'emmènerais sur une île déserte



" Un filet de sang passa sous la porte, traversa la salle commune, sortit dans la rue, prit le plus court chemin parmi les différents trottoirs, descendit des escaliers et remonta des parapets, longea la rue aux Turcs, prit un tournant à droite, puis un autre à gauche, tourna à angle droit devant la maison des Buendia, passa sous la porte close, traversa le salon en rasant les murs pour ne pas tacher les tapis, poursuivit sa route par l'autre salle, décrivit une large courbe pour éviter la table de la salle à manger, entra sous la véranda aux bégonias et passa sans être vu sous la chaise d'Amaranta qui donnait une leçon d'arithmétique à Aureliano José, s'introduisit dans la réserve à grains et déboucha dans la cuisine où Ursula s'apprêtait à casser trois douzaines d'œufs pour le pain. 

 - Ave Maria Très-Pure ! s'écria Ursula. "


Gabriel Garcia Márquez / Cent ans de solitude / Livre de poche ... p. 129










2 commentaires:

estourelle a dit…

Merci pour ce partage!

Bonne fête pascale!

Annick B a dit…

Cent ans de solitude, je l'ai lu, recommandée par une amie