dimanche 27 avril 2014

frayeurs [4]







Assis, ils sont deux en glissade. Le nuage passe, «là-bas, là-bas, le merveilleux nuage». Un continent d’étoiles, une voix s’élève. L’Ange. 

L’œil s’oublie, il se perd dans l’ombre, au bout du monde. Silence et voix cousues, rapiécées de mystère. Devant, ailleurs, la frayeur s’éteint. 

Le froid cercle le jour, il n’y a plus d’après, il n’y a plus d’avant, les os sont de poussière, souvenir de la chair, la liberté des ans. 







Suite No. 2 in D minor, BWV 1008: Suite No. 2 in D minor. 4. Sarabande by Bach on Grooveshark

frayeurs 1, 2, 3 et 4 en résonance à "Le livre est de la loi" ICI

2 commentaires:

Gérard a dit…

..plus d'après plus d'avant...effrayant !

Merciel a dit…

C'est très beau! Une élévation sublime! Tout chez Vous deux est magnifique: le mot respire, en doux glissade la caresse d’un nuage de passage se noie dans un continent d’étoiles … Unisson de cœurs aimants … Votre peinture est superbe, sublime, chère Maria! J’aime beaucoup la poésie de Michel, chaque passage en Vous Michel est intense, plastique et tellement fluide … J’aime tant ce passage: «je te connais pour ce que tu es, ce que tu pourrais être et aussi pour ce que tu seras, deviens, je t’aime. Enfin, sois, un continent et le devoir et l'espérance et la fin des limites, regard noyé » … là où, enfin, « la loi est la liberté » ! Moi, je ne connais rien de plus vrai et plus beau que ça. Un Grand Merci à Vous deux, pour la Beauté que vous partagez! Elle met "les ailes" au Cœur ! :-)))