mardi 29 avril 2014

noyau







Le temps est pris au piège 
en résidence sur la terre 
il souffle 
collier de perles rares au cou des cathédrales 
pieds fins et de nacre 
maison des sacrifices à la couture de lait 
ouverture singulière 
sommeils des étoiles et des mouvances nouvelles 
les mots sont un mystère 
un os que l’on ronge 

mémoire universelle 
clef des songes 

fenêtre ouverte sur le langage 
claire est la voie     matière 

résidence sur la terre 
au cœur des demoiselles 
rires et ruses face à tant d’ingénuité 
se délivrer 
et tenter 
à ciel ouvert 
corps en extase 
avant l’éternité 

être loin 
des linceuls de la vigne 
dormir sur le sable et songer à l’étoile 
dévêtir la nuit de son manteau de pluie 
recoudre le jour à la lisière du ciel 
dire et réécrire la phrase de mots usités 
pierres précieuses de la langue renversée 
oisiveté de l’âme 
silence 
et tendre chair 
le noyau de l’histoire 
sur le sol posé




1 commentaire:

Patrick Lucas a dit…

les mots ne sont plus les choses
le sable efface les derniers cris
le ciel est lisse