mercredi 16 avril 2014

résonance à ... « Il a, il y a. »



Les oreilles au visage, en haut le silence. Il y a l’asthénie des mots, l’histoire déformée comme est noir l’été. Ils marchent et se retrouvent. Fenêtres ouvertes, cœurs prosternés, toits délavés. Rêves gelés de courroux et d’odeurs. 

Il est là, sur un pied, enfermé, entravé. Clôture des années, solitude emmurée, la vie opprimée, il la cherche à ses pieds. Il y a l’absolu, et cette chose mystérieuse qui ne porte pas de nom. Cette chose que l’on dit dans la solitude des mots. Sans écrits et sans lettres épelées. 

Il se noie, et sa joue est meurtrie, il pleure, il se perd. Les autres sont contents, ils exultent, ils jubilent, ils osent et se servent. Lui se tait. 

Il élague, il cherche, il se perd et se ferme, il ne voit pas que la vie se retire. Il déplante et se ment, et se cache sous le voile. Il se lève et respire et suit la déraison. Sa main blanche soupire et le noir survient, peau d’ébène, il respire. Le silence s’éteint. Les mots glissent et embrasent son cœur, peau de soie. 

Il prie, yeux au ciel, mains tendues. Peau d’ébène, et ce noir qu’il sent dans la nuit qui commence. Rires et fleurs, la liberté de l’âme, enfin. Et la lumière est. Le sable est une obole, la vie frappe des mains, l’épine est dégrafée, le soleil apparait. Les corps se taquinent. 

Le voile est déchiré, la pensée fait le jour, la joie est retrouvée. La liberté est née. Il y a le courage, et les frissons muets, le rire sur le sentier. La fange est balayée. Les yeux en fleur d’été. 

Les oreilles au visage, il est universel, la peur s’est estompée, il est nu et premier, et sous l’arbre posé. 


à lire également ici




Aucun commentaire: