mercredi 21 mai 2014

sans borne







Sans borne, le cadran de la montre, tourne l’aiguille du temps. Le mot premier est tu. Sillon vertical, empreinte de l’ange. 

Sur la route tourne la roue, l’ombre s’agite, la main se tend, l’énergie passe d’une main à l’autre. Dans le cou, une goutte de sel, une graine du ciel que picore l’oiseau. 

L’homme est seul, il marche. Lèvres closes, mot taiseux. L’âme en fleur, larmes sèches, rouges, ouvertes. Peau de chagrin. 

On s’enlace, on se touche, on s’embrasse, visages bleus à la fenêtre. Les bras s’allongent, baiser de plume à la pliure du cou. Le mot griffe la voix, le cœur explose. Les oiseaux passent. L’odeur d’une fleur se pose sur mes doigts.





The Poet Acts by Philip Glass on Grooveshark

5 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

cordes vocales tendues
ils restent là suspendus

O a dit…

Peut-être vous interrogez-vous là sur le bonheur ?

"Elle avait, en regardant passer les taxis, le sentiment d'être loin, loin, quelque part en mer, toute seule ; elle avait perpétuellement le sentiment qu'il était très, très dangereux de vivre, ne fût-ce qu'un seul jour."
Virginia Woolf (Mrs Dalloway)

O a dit…

Un très beau texte auquel s'ajuste parfaitement "The poet acts".

J... a dit…

Un beau texte oui, cela m'émeut beaucoup et je trouve moi aussi que les mots de Virginia Woolf lui font un bel écho
♥♥♥

Gérard a dit…

sublime...ta peinture