jeudi 29 mai 2014

secret murmuré







Suspension, le vent s’égoutte, une vibration sur la corde du violon, pierre qui roule. 

Le questionnement est si pressant, il se perd, ouvre le champ, des insectes à cœurs blancs s’échappent sur l’échelle. Le ciel est grand, bleu, immense, lourdeur de la page, dans la marge une fissure, une blessure obscure. Pas de coton sur la plage dévastée, une oreille s’est posée. 

Les cheveux sont coupés en quatre, et sous le pied. Le jour insiste, il est fade et proscrit, petit bandage d’incertitudes. 





Kaddish by Regis Pasquier/Brigitte Engerer on Grooveshark

4 commentaires:

michel, à franquevaux. a dit…

Résonance

Le vent, la corde :
la pierre roule.

L’échelle, le ciel :
une blessure obscure.

L'oreille, les cheveux :
le jour insiste.

Points d’incertitude.

François a dit…

Sur le chemin près du bois

J’ai trouvé tout un trésor

une coquille de noix

Une sauterelle en or

Un arc en ciel qu’était mort.


A personne je n’ai rien dit

Dans ma main je les ai pris

Et je l’ai tenue fermée

Fermée jusqu’à l’étrangler

Du lundi au samedi.


Le dimanche l’ai rouverte

mais il n’y avait plus rien

Et j’ai raconté au chien

Couché dans sa niche verte

Comme j’avais du chagrin.


Il m’a dit dans aboyer :

« Cette nuit, tu vas rêver. »

La nuit, il faisait si noir

Que j’ai cru à une histoire

Et que tout était perdu.

René de Obaldia.

estourelle a dit…

merci pour les secrets murmurés au fil des jours ici et même si la page est lourde il y a une fissure pour se faufiler...Merci aussi pour Zola !

Gérard a dit…

même ta peinture est secrète