samedi 31 mai 2014

trace







Le livre s’effeuille, mot à mot, chant nouveau, la liberté de l’œil, images, imaginaire, poudre de lumière. Tout assaille l’air, l’orgueil est de passage et la vitre bien sage. Meurtriers en cavale, leurs mains claquent dans l’ombre, et sifflent les secondes. Le combat est certain. 

Assassins sans histoires, étrangeté de l’âme, la mort rôde dans l’étable. Elle rit et pleure, dit la haine des assassins. Les enfants pleurent, essuient leurs larmes, perles de sel et rêves déteints. 

Ils chantent sous les cailloux, la tonne de décombres, ils sifflent leur histoire, et rapiècent le monde à grands coups de rasoir. 

Cœurs en branle, cœurs en fête sur la langue. La vie s’émiette et s’égraine en pain. Poésie des ancêtres ruisselante de soleil, le pain est blanc, dans la bouche le grain. La nuit avance dans son voile de satin.





Concerto in E major, BWV 1042, II. Adagio by Isaac Stern on Grooveshark

2 commentaires:

Brigetoun a dit…

Poésie des ancêtres ruisselante de soleil,

m'en gaver

J♥♥♥ a dit…

Tellement émouvant

" Cette nuit n'était que le premier coup de pelle à la tombe que je me creuse. "
Imre Kertész