vendredi 18 juillet 2014

une résonance à chaque marche [2]







Le sourire est au monde, entre deux, entre tous un recommencement, une vérité au cœur. Les mots sortent de la bouche et filent sur le chemin. Générosité de l’âme, le bras tendu, le rêve inscrit sur le rebord d’une toile de lin. Entendre et rire, le mot satin.

La vie, la mort, le bien, le mal et dans le champ une pluie d’étoiles, semences d’histoire, le blé, le pain, épis noués dans l’espérance. Le lien la tient, mains jointes en offrande, les doigts se nouent sur le refrain. Entre les dents la vie sans fin, la mort s’éreinte. 

Mensonge et bravoure, les mains s’absentent, courent sur le devant, les corps se nouent. Les yeux se grisent, larmes ouvertes, amour et gratitude. L’infini tend la main, ouvre la porte d’un ciel buvard. 

En partage est le temps, la joie immense, le chant si pur. Aimer et dire le regard clair, le sourire sain. Le beau, enfin. L’ombre s’allonge, le cri du soir caresse l’onde. Parfums de lune et escarbilles au creux des cieux. 

Nus et un, ils sont de pierre, la mort se noie dans la dureté. Désir de vivre, ouvrir les mains et accueillir la joie des îles, les corps dociles, les yeux de myrrhe, la bouche en feu sous les cheveux. Dans le chemin le pied transpire, la pierre roule, écrit le mot sur le côté… herbe fauchée. 

 Courir et vivre et transpirer, rouler l’instant dans le grand drap. Larmes des cieux, et l’homme en croix, le sang versé dans le fossé. Se lamenter, se prosterner et rire les yeux aimés. La grâce est là. 

Tendre la joue, le pied, la main et se baisser, étreinte passée. Joie et bonheur au pied levé dans l’escalier. A corps perdu, à corps encré sur le côté. Le noir, le blanc, la vie, la mort, le contrasté, au bout de la lance est la sentence. Ce petit rien au cœur si plein. 

Mot après mot, la phrase s’écrit, tout se délie et puis se lie, se tient, se pose enfin. Chemin faisant, le chant se lève, les mains se croisent et se souviennent les cœurs si gais. Le mot se tait, se fond dans l’air, se fait secret, la voix se perd dans le sablier




3 commentaires:

Gérard a dit…

Larmes des cieux, et l’homme en croix, le sang versé dans le fossé...je lis ta peinture.

O a dit…

"Je t'ai aimée le temps de noces de sel
Un instant fugace ou une éternité
Au sablier de mon coeur s'amoncellent
Les grains de tristesse que tu y as laissés."
Maxence Fermine

arlette a dit…

Mais c'est magnifique du Nathalie Sarraute avec ce jeu des mots
et le cercle sans fin des idées des pensées et de l'écriture
Merci Amie