vendredi 29 août 2014

résonance à vague, vague en résonance







Dire, redire, frémir et puis entendre le cri premier, le chant azur et la blessure, le rouge sang de la morsure. 

Le corps exulte, l’âme est un souffle dans le ciel or. Au cœur des choses, la grâce, le jour, le verbe, le châtiment, l’azur du mot et le silence au creux des flots. 

La nuit, le jour, le temps des solitudes, des évasions, des éloignements, des envoûtements. Cheveux au vent. 

La mer est une brise, une plage d’éternité, sur sa peau la nuit se pose, le jour s’impose, le mot s’écrit et nous délivre de la médiocrité… 

Un doigt accroche-cœur, la vague se roule, s’enroule, sur le dos, sur le ventre, des oiseaux blancs glissent le cœur effarouché, l’écume en bracelet, aile blanche au cou de la vague, une larme roule, perle de cristal, le sable est un écrin, les mots sont de sel, graines étincelantes, rivière de diamants à la gorge de la phrase. 

Mot sur mot, en repli, âme captive, oubli et joie, silence, la voix, le cri, sur la peau l’air s’inscrit, tatouage du ciel, le doigt posé sur l’aile de l’ange. 

Ils volent, virevoltent, se consument dans l’air, refrains et grains de sel, pied en suspend … 

Tourbillons et danses sur le sentier, le jour nouveau, doigts au soleil, à l’aube l’aile s’étire, tourne et se perd. 

Ils sont là, côte à côte, ils dansent et se souviennent, le bord du temps, les jours d’hier, les tempes fines, la mer pleine. 

La part du ciel, eau et lumière, tout se déverse, la mer sans fin, la nuit emplie d’étoiles. Il chante et souffle le voile du jour. 

Accroche-cœur, émoi du temps. 

La vague roule, ce petit rien si tendre, les yeux pleins, le front nu, le cœur accroché, le mot épris, le beau inscrit, le jour sans fin ravit les corps, la vie se pose, le cœur en fleur dans la nacelle. 

Silence, fruit, mots raturés. 

Les doigts se nouent, le temps aux épousailles, regard aimé et joie rêvée, le bonheur est sur le sable, grain de beauté. 

La peur s’éloigne, au cœur du fruit l’amour résiste, oiseau de paille à l’aile frêle.

Silence, méprise, les autres appellent, les yeux défaits, le cœur perdu, le gouffre ouvert, étoile de l’âge, ils dansent et tournent, l’âme chavire, l’éternité est un parfum, une voix qui chante et puis se tait. 

Raies de lumière, ils cherchent et trouvent la nuit dedans, le jour absent, ils restent et posent les choses premières, là-bas la nuit descend et les palombes rasent le couchant. 

Jeunesse lointaine, sur le chemin le jour se lève, le jour revient, celui qui chante ne dort plus. 

Ils reviennent et entendent les voix heureuses, le cri de joie au bord du jour, cette beauté simple qui saisit l’âme. Oiseau de pluie au cœur meurtri. 

Dans sa main mon cœur s’absente, l’oiseau se noie, la vague se meurt, tout se retire, bruit et silence, la nuit bannit la peur du noir. Tout est serment et gratitude. 





Magnificat by Arvo Pärt on Grooveshark

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