neige
La neige embrasse la vitre
ses baisers sont des flocons
légers célestes plumes d’oie
la neige tombe sur le jardin
l’enfant la chante l’enfant l’enfante
dans sa mémoire une lumière
couleurs d’enfance
la neige tombe elle se pose
tout doucement silence blanc
secrets d’hier et souffle au cœur
6 commentaires:
La neige si froide au contact et si belle, oui tellement silencieuse qu'elle entraine comme tes mots dans un apaisement profond.
"La neige apaise tout, on dirait qu'elle porte en elle le silence ou, plutôt, que dans l'espace qui sépare deux flocons, entre les flocons, il y a le silence."
Jón Kalman Stefánsson (La Tristesse des Anges)
La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.
Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante.
Neige
(Maxence Fermine Neige)
j'ai croisé la neige
elle a fondu
dans ma main
silencieuse
timide et pâle
une larme au bout
des doigts
>>>>>>>>> @ vous tous merci
Hiver
Le ciel pleure ses larmes blanches
Sur les jours roses trépassés ;
Et les amours nus et gercés
Avec leurs ailerons cassés
Se sauvent, frileux, sous les branches.
Ils sont finis les soirs tombants,
Rêvés au bord des cascatelles.
Les Angéliques, où sont-elles !
Et leurs âmes de bagatelles,
Et leurs coeurs noués de rubans ?…
Le vent dépouille les bocages,
Les bocages où les amants
Sans trêve enroulaient leurs serments
Aux langoureux roucoulements
Des tourterelles dans les cages.
Les tourterelles ne sont plus,
Ni les flûtes, ni les violes
Qui soupiraient sous les corolles
Des sons plus doux que des paroles.
Le long des soirs irrésolus.
Cette chanson - là-bas - écoute,
Cette chanson au fond du bois…
C’est l’adieu du dernier hautbois,
C’est comme si tout l’autrefois
Tombait dans l’âme goutte à goutte.
Satins changeants, cheveux poudrés,
Mousselines et mandolines,
O Mirandas ! O Roselines !
Sous les étoiles cristallines,
O Songe des soirs bleu-cendrés !
Comme le vent brutal heurte en passant les portes !
Toutes, - va ! toutes les bergères sont bien mortes.
Morte la galante folie,
Morte la Belle-au-bois-jolie,
Mortes les fleurs aux chers parfums !
Et toi, soeur rêveuse et pâlie,
Monte, monte, ô Mélancolie,
Lune des ciels roses défunts.
Albert Samain / Au jardin de l’infante
Que d'images dans ce poème. Quelle nostalgie d'enfance.
Et puis j'aime vos illustrations si sensibles, si pures.
Enregistrer un commentaire