dimanche 25 janvier 2015

neige







La neige embrasse la vitre 
ses baisers sont des flocons 
légers    célestes   plumes d’oie 
la neige tombe sur le jardin 

l’enfant la chante    l’enfant l’enfante 
dans sa mémoire une lumière 
couleurs d’enfance 

la neige tombe elle se pose 
tout doucement      silence blanc 
secrets d’hier et souffle au cœur 




6 commentaires:

Miche a dit…

La neige si froide au contact et si belle, oui tellement silencieuse qu'elle entraine comme tes mots dans un apaisement profond.

François a dit…

"La neige apaise tout, on dirait qu'elle porte en elle le silence ou, plutôt, que dans l'espace qui sépare deux flocons, entre les flocons, il y a le silence."

Jón Kalman Stefánsson (La Tristesse des Anges)

Annick B a dit…

La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.
Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante.
Neige

(Maxence Fermine Neige)

Patrick Lucas a dit…

j'ai croisé la neige
elle a fondu
dans ma main
silencieuse
timide et pâle
une larme au bout
des doigts

mémoire du silence a dit…

>>>>>>>>> @ vous tous merci

Hiver

Le ciel pleure ses larmes blanches
Sur les jours roses trépassés ;
Et les amours nus et gercés
Avec leurs ailerons cassés
Se sauvent, frileux, sous les branches.

Ils sont finis les soirs tombants,
Rêvés au bord des cascatelles.
Les Angéliques, où sont-elles !
Et leurs âmes de bagatelles,
Et leurs coeurs noués de rubans ?…

Le vent dépouille les bocages,
Les bocages où les amants
Sans trêve enroulaient leurs serments
Aux langoureux roucoulements
Des tourterelles dans les cages.

Les tourterelles ne sont plus,
Ni les flûtes, ni les violes
Qui soupiraient sous les corolles
Des sons plus doux que des paroles.
Le long des soirs irrésolus.

Cette chanson - là-bas - écoute,
Cette chanson au fond du bois…
C’est l’adieu du dernier hautbois,
C’est comme si tout l’autrefois
Tombait dans l’âme goutte à goutte.

Satins changeants, cheveux poudrés,
Mousselines et mandolines,
O Mirandas ! O Roselines !
Sous les étoiles cristallines,
O Songe des soirs bleu-cendrés !

Comme le vent brutal heurte en passant les portes !
Toutes, - va ! toutes les bergères sont bien mortes.

Morte la galante folie,
Morte la Belle-au-bois-jolie,
Mortes les fleurs aux chers parfums !

Et toi, soeur rêveuse et pâlie,
Monte, monte, ô Mélancolie,
Lune des ciels roses défunts.

Albert Samain / Au jardin de l’infante

Maïté/Aliénor a dit…

Que d'images dans ce poème. Quelle nostalgie d'enfance.
Et puis j'aime vos illustrations si sensibles, si pures.