"Arraigado ; pero que no se vea tu raíz. ¡ Solo, en el día nuevo, lo verde, el pajaro, la flor ! " Juan Ramón Jiménez
Il n'est pas né encore...Pas de naissance, sans mort.
Journal du jour Journal toujours Les mots tourbillonnent et s'effacent La roue tourne , on croit oublier
Crater del cielo El mundo es un país de muertosQue caminan hacia su funeralLas caras de las gentes son sudariosCon ojos herrumbrados y sueños de rodillasEstrías de sol, rocío evaporadoSon los niños que el Imperio deshoja hacia la muerteCada cinco segundos, cada cinco segundosEn todos los follajes de todos los confines. El capitalismo es un pulpo famélico de llantos erizadosEs un crater del cielo que asesina gorriones Me estremece un ultraje de lirios desfloradosQue amotinan mi alma y desafían al SupremoPero los dioses antropófagos no escuchanY mi sed interroga los milagrosY el arcano responde con más crímenesY los ángeles de la guarda se rinden al sistema Pero vendrán los puros del planetaA demoler los olimpos de crueldadA inventar ciudades sin cadalsosA desnudar de libros las bibliotecasPara leer a Bachelard, a Zola, a John DonneEn San Telmo, en el Pont Neuf o en BeirutVendrán a desatar los museos de sus rejasPara que La libertad guiando al pueblo funde la equidadY el grito del Guernica extirpe el horrorVendrán a multiplicar panes y amorPara dar de comer al hambrientoPara dar de beber al sediento de luzPara inventar fronteras sin techos,Y que negros blancos amarillos pardosRetocen como arcillas saciadas en los páramosY bailen al ritmo de una caja musicalAsí, sólo así, el mundo será un país de inocentesY se abrirá por fin, cubriendo el Infinito,Un bouquet de arpegios que tatuará el porvenir. Cristina Castello « Cratère du ciel » Cristina CastelloLe monde est un pays de mortsQui marchent vers leurs funéraillesLes visages des gens sont des suairesAvec des yeux rouillés et des rêves à genoux.Stries de soleil, rosée évaporée,Ce sont les enfants que l’Empire effeuille vers la mortToutes les cinq secondes, toutes les cinq secondesDans tous les feuillages de tous les confins. Le capitalisme est un poulpe affamé de pleurs hérissésC’est un cratère du ciel assassin de moineaux Il m’ébranle cet outrage de lis déflorésQui ameutent mon âme et défient le SuprêmeMais les dieux anthropophages n’entendent pointEt ma soif interpelle les miraclesEt l’arcane répond par d’autres crimesEt les anges gardiens se soumettent au système Mais viendront les Purs de la planètePour démolir les olympes de cruauté,Pour inventer des villes sans échafauds,Pour vider les bibliothèques de leurs livresEt lire Bachelard, Zola, John DonneÀ San Telmo, sur le Pont Neuf ou à BeyrouthIls viendront délivrer les musées de leurs grillesPour que La Liberté guidant le peuple fonde l’équitéEt que le cri de Guernica extirpe l’horreur.Ils viendront multiplier les pains et l’amourPour donner à manger à l’affaméPour donner à boire à l’assoiffé de lumièrePour inventer des frontières sans plafond,Pour que Noirs, Blancs, Jaunes, MétisS’ébaudissent sur la lande comme des argiles abreuvéesEt dansent au rythme d’une boîte à musique C’est ainsi, rien qu’ainsi, que le monde sera un pays d’innocentsEt que s’ouvrira enfin, couvrant l’InfiniUn bouquet d’arpèges pour tatouer l’avenir. ♥♥♥
http://www.cristinacastello.fr/article-crater-del-cielo-88887151.html
Sinon, il y a l'art du tissage ou du tricot.
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5 commentaires:
Il n'est pas né encore...
Pas de naissance, sans mort.
Journal du jour
Journal toujours
Les mots tourbillonnent et s'effacent
La roue tourne , on croit oublier
Crater del cielo
El mundo es un país de muertos
Que caminan hacia su funeral
Las caras de las gentes son sudarios
Con ojos herrumbrados y sueños de rodillas
Estrías de sol, rocío evaporado
Son los niños que el Imperio deshoja hacia la muerte
Cada cinco segundos, cada cinco segundos
En todos los follajes de todos los confines.
El capitalismo es un pulpo famélico de llantos erizados
Es un crater del cielo que asesina gorriones
Me estremece un ultraje de lirios desflorados
Que amotinan mi alma y desafían al Supremo
Pero los dioses antropófagos no escuchan
Y mi sed interroga los milagros
Y el arcano responde con más crímenes
Y los ángeles de la guarda se rinden al sistema
Pero vendrán los puros del planeta
A demoler los olimpos de crueldad
A inventar ciudades sin cadalsos
A desnudar de libros las bibliotecas
Para leer a Bachelard, a Zola, a John Donne
En San Telmo, en el Pont Neuf o en Beirut
Vendrán a desatar los museos de sus rejas
Para que La libertad guiando al pueblo funde la equidad
Y el grito del Guernica extirpe el horror
Vendrán a multiplicar panes y amor
Para dar de comer al hambriento
Para dar de beber al sediento de luz
Para inventar fronteras sin techos,
Y que negros blancos amarillos pardos
Retocen como arcillas saciadas en los páramos
Y bailen al ritmo de una caja musical
Así, sólo así, el mundo será un país de inocentes
Y se abrirá por fin, cubriendo el Infinito,
Un bouquet de arpegios que tatuará el porvenir.
Cristina Castello
« Cratère du ciel »
Cristina Castello
Le monde est un pays de morts
Qui marchent vers leurs funérailles
Les visages des gens sont des suaires
Avec des yeux rouillés et des rêves à genoux.
Stries de soleil, rosée évaporée,
Ce sont les enfants que l’Empire effeuille vers la mort
Toutes les cinq secondes, toutes les cinq secondes
Dans tous les feuillages de tous les confins.
Le capitalisme est un poulpe affamé de pleurs hérissés
C’est un cratère du ciel assassin de moineaux
Il m’ébranle cet outrage de lis déflorés
Qui ameutent mon âme et défient le Suprême
Mais les dieux anthropophages n’entendent point
Et ma soif interpelle les miracles
Et l’arcane répond par d’autres crimes
Et les anges gardiens se soumettent au système
Mais viendront les Purs de la planète
Pour démolir les olympes de cruauté,
Pour inventer des villes sans échafauds,
Pour vider les bibliothèques de leurs livres
Et lire Bachelard, Zola, John Donne
À San Telmo, sur le Pont Neuf ou à Beyrouth
Ils viendront délivrer les musées de leurs grilles
Pour que La Liberté guidant le peuple fonde l’équité
Et que le cri de Guernica extirpe l’horreur.
Ils viendront multiplier les pains et l’amour
Pour donner à manger à l’affamé
Pour donner à boire à l’assoiffé de lumière
Pour inventer des frontières sans plafond,
Pour que Noirs, Blancs, Jaunes, Métis
S’ébaudissent sur la lande comme des argiles abreuvées
Et dansent au rythme d’une boîte à musique
C’est ainsi, rien qu’ainsi, que le monde sera un pays d’innocents
Et que s’ouvrira enfin, couvrant l’Infini
Un bouquet d’arpèges pour tatouer l’avenir.
♥♥♥
http://www.cristinacastello.fr/article-crater-del-cielo-88887151.html
Sinon, il y a l'art du tissage ou du tricot.
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