dimanche 12 juillet 2015

caviardage 1

Pourquoi ne joueriez-vous pas aussi
en signant d'un anagramme à votre nom...

 sur un texte de Michel Chalandon



l'inachevé  / maria-d




Enfants trouvés. 

Petit jardin perdu, une herbe n’y sourit pas, un chant en plein, une coquille, ils sont à l’abandon et tournent sous les branches, et vides et abandonnés et meurtris de pierres sombres, on demande, on se tait, on divague, on tourne une blessure, un coup, à vide, perdus, abandonnés, fermés. 

On se resserre, il y a, il faut de la gloire et du travail, pour chaque mur, pour chaque plante, une affaire, un malheur, un abandon. A l’évidence, perdu, petit jardin. Il est une souffrance, il est en haut et bien perdu. Il faut pendre aux branches des illusions, des impressions. Surface et regrets. 

Herbes sèches, remords, tout est à vide, tout est à sac, la main, le cœur, le pied, les espérances, sur le devant et au lointain, petit, petit jardin sans existence, tu es venu, tu es parti, au hasard, à la tâche, rameur perdu, grand éventail et arbre sans racines, cœur éloigné, perdu, loin, engagé, terrible. 

Une vie, une erreur et des trahisons sans mesures, du vent et des cailloux, rien ne revient, tout est en morceau, de la vigueur et un orgueil terrible et vieux, une surface de pierres sombres, des raisons pour les aveugles, pour le temps, pour la liberté, et mots, et choses, et graines oubliées. 

En surface, une erreur, un point, un nombre, il reste des outils et de la rouille, il y a des cœurs éreintés et des silences sans retour. Au loin, au près, on invente une vie d’aventure, des métaux, des aveux, de la terre retournée, oiseaux surpris, cœurs andalous, une évidence : la vie dure, surtout. 

Et tout se tient, on tend une coquille, un sac perdu, tout à jeter, tout à brûler et tout comprendre, l’eau, l’air, le terre, et le feu. Sur les pierres sombres, on tire, on coupe, on racle, le sol, la soif, les cœurs, les mains. Un corps tombé, une chanson, un vertige, la vie se lance, les yeux sont lourds. 

Jardin perdu de bêtes folles, de pieds tordus, de bois rentré, la porte est rouge, les feuilles au ciel hésitent. Sans y penser, sans convenir, des histoires, des aventures, contre la porte, contre le mur, ils se frottaient, oiseaux qui recommencent. Un ciel perdu, un cœur troué, la vie est une certitude. 

Rien ne se change et tout on voit, on pense, des feuilles étalées, du linge au bras, des enfants à retrouver, petits et loin, sans place. Le temps est mordu, le pied est froid, la vie tourne. Encore, petit jardin perdu, tout est abandonné, de l’eau, du feu, de l’air, la terre coule, il y a encore du souvenir

Petits enfants lointains, longtemps. Sous les branches il est venu, au hasard il est parti, sans cœur, sans voix, tout traîne, le sens et l’habitude, soleil noyé, mains au repos, corps étendu et rides sur le dos, on se repose, on se tient, on cherche tout, le temps passe, jardin perdu, enfants trouvés. 

On tombe de branche en branche.


 




une herbe se tait 
il y a un abandon 

petit jardin sans racines 
cailloux   mots et graines oubliées 
la rouille invente des aveux 

oiseaux andalous 
une coquille sur les pierres
                 un vertige 
                 un cœur troué
                 souvenir 

le temps passe 
on tombe


 Clara Anomes Do Rio   
(anagramme de Maria Dolores Cano)



***


Enfants à l’abandon
une souffrance sans racines

La liberté est une certitude
la terre coule longtemps sous les branches

Soleil 


François


***


Perdu
grand éventail en morceau
il reste une chanson rouge
feu au cœur

J♥♥♥


***


- Jardin aux branches - 

L'évidence 
plante herbes graines 
terre eau 
folles feuilles 

Le temps tourne 
coule encore 
au hasard 

Le soleil se repose


 ArbreChou



***


Un chant perdu
petit     petit
sans existence
au cœur cailloux
                          ciel troué
                          mordu     perdu

tout est souvenir


 Lars Much


***


 On divague, tout est en morceau
un point rouge contre le mur
la vie change
au bras du souvenir
on cherche tout


Binnack


***


 Une coquille à l'abandon divague à vide
à l'évidence, une souffrance
illusions, impressions
tout est vide
tu es venu, une erreur
rien ne revient
on cherche tout


 Deridi


***



Sous des illusions
                des trahisons

le temps se lance au ciel
                sans voix
                perdu 

Onac Serolod Airam 


***


Une herbe, un cœur troué, souvenir ... le temps passe. 

Rémy 


***


Perdu, ne souris pas,
ils sont à l’abandon.

 Il est en haut et bien.

Tu es venu, tu es parti.

On invente la vie,
un corps tombé, les yeux.

Contre la porte,
le mur,
ils se frottaient,
la vie,
une certitude.

 La terre coule,
il y a du souvenir.

 Il est venu, il est parti.

On repose, on tient,
on cherche, tout on tombe.

frqvx





11 commentaires:

François/O a dit…

Enfants à l’abandon
une souffrance sans racines

La liberté est une certitude
la terre coule longtemps sous les branches

Soleil

J♥♥♥ a dit…

Perdu
grand éventail en morceau
il reste une chanson rouge
feu au coeur

ArbreChou a dit…


- Jardin aux branches -

L'évidence
plante
herbes graines
terre eau
folles feuilles

Le temps tourne
coule encore
au hasard

Le soleil se repose

Lars Much a dit…

Un chant perdu
petit __ petit
sans existence
au coeur cailloux
_____________ciel troué
_____________mordu __ perdu

tout est souvenir


(les lignes correspondent à des espaces blancs)

Binnack a dit…

On divague, tout est en morceau
un point rouge contre le mur
la vie change
au bras du souvenir
on cherche tout

Deridi a dit…

Une coquille à l'abandon divague à vide
à l'évidence, une souffrance
illusions, impressions
tout est vide
tu es venu, une erreur
rien ne revient
on cherche tout

mémoire du silence a dit…

>>>>>> Merci beaucoup à vous tous pour vos belles participations
Continuons à divaguer .... ;-)

Gérard a dit…

Une herbe, un cœur troué, souvenir..le temps passe.
Rémy

frqvx a dit…

Perdu, ne souris pas,
ils sont à l’abandon.

Il est en haut et bien.

Tu es venu, tu es parti.

On invente la vie,
un corps tombé, les yeux.

Contre la porte,
le mur,
ils se frottaient,
la vie,
une certitude.

La terre coule,
il y a du souvenir.

Il est venu, il est parti.

On repose, on tient,
on cherche, tout on tombe.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS a dit…

Un bonheur de lecture que cette page.
Merci aux auteurs.
Amitiés

Roger

mémoire du silence a dit…

Merci à vous tous ici venus déposer vos caviardages, vos regards croisés ... merci pour vous être prêtés au jeu... je vous ai reconnu pour la plupart, un seul d'entre vous me reste inconnu : Lars Much
merci encore et merci à Roger pour son doux commentaire.