samedi 25 juillet 2015

caviardage 3

sur un poème de Meng Ming
à vous de jouer ...






Tu as vu ce rocher ? 
Il est rouge. On dit que les sirènes le sont aussi 
C'est toujours dans le miroir du crépuscule qu'elle se montre 
Attendant que tu partes. Ainsi disaient-ils 

Je ne suis pas parti. Les meubles de plein air 
Trainaient. Un jeune homme est passé à travers la haie
Là-bas quelqu'un jouait du tambour, on brûlait un bateau
avec des branches mortes 
La petite glaneuse d'aiguilles de pin jouait à la marelle
 au-dessus du feu 

Il est arrivé sur le rocher 
Je me suis installé à lire l'histoire de Ying 
Tu as surgi derrière son dos 
"Tu veux te jeter à la mer ?

Bien des années auparavant. Je me retourne 
Tu as la voix enrouée. Ils sont en train d'arriver au loin 
Je tremble. Chaque son, chaque mot 
Simple, plein, comme le vent qui amasse du sable 

Dis, ce sont eux qui reviennent ? 
Face à la mer. Le paradis d'un banc de méduses 
Le patron du bateau parle seul près du feu. Nous nous souhaitons 
Bonne nuit. Et nous partons en longeant la plage 

Tu dis sûrement, cette journée est très banale 
Lui il est incapable de supporter l'or pur du couchant sur la mer 

Devrons-nous toujours être maintenant et ailleurs 
Ou, si on peut dire, ailleurs maintenant ? 

Le vent se lève. Ta voix enrouée 
Si agréable à l'oreille. Le temps passé ne pèse en rien 
La mer monte. Le jeune homme est parti 
Regarde, il y a encore du monde sur les rochers


 Meng Ming / L'Année des fleurs de sophora









Rouge le miroir

je suis un bateau de feu

je suis la mer   le vent   la plage

                           l'or du couchant


maintenant   ailleurs

le temps sur les rochers





***


roche rouge
crépuscule
branches mortes

tu as surgi derrière
je me retourne
je tremble

face à le mer
maintenant
l'or du temps



Laura-Solange



***


à travers la haie
la mer
le paradis
maintenant
à l'oreille du monde



 J♥♥♥



***



bateau je suis
la mer le vent
ailleurs le temps
m'emporte 



Patrick Lucas
au caviardage détourné
 

***


- Il est dans le miroir -

Là-bas jouait l'histoire

La voix tremble
au loin le paradis parle

Son simple
comme du sable

Seul

Le vent à l'oreille
ne pèse rien 



Bourrache



***



L'histoire de Ying
qui amasse du sable

or pur

le temps ne pèse
rien



O



***



Crépuscule de feu
sur la mer, au loin
le paradis
regarde 



Annick B





8 commentaires:

arlette a dit…

Mots soulignés- effacés- écartés de lisibilité mais puissants par là - même
Puzzle de la vie

Laura-Solange a dit…

roche rouge
crépuscule
branches mortes

tu as surgi derrière
je me retourne
je tremble

face à le mer
maintenant
l'or du temps

J♥♥♥ a dit…

à travers la haie
la mer
le paradis
maintenant
à l'oreille du monde

Patrick Lucas a dit…

bateau je suis
la mer le vent
ailleurs le temps
m'emporte

Bourrache a dit…


-Il est dans le miroir -

Là-bas jouait l'histoire

La voix tremble
au loin le paradis parle

Son simple
comme du sable

Seul

Le vent à l'oreille
ne pèse rien

O a dit…

L'histoire de Ying
qui amasse du sable

or pur

le temps ne pèse
rien

Annick B a dit…

Crépuscule de feu
sur la mer, au loin
le paradis
regarde

mémoire du silence a dit…

>>>>>>>> Merci beaucoup à vous tous pour vos si belles résonances...
avec vos mots

Tu as surgi derrière
le paradis
ailleurs le temps
comme du sable
or pur
regarde