vendredi 15 janvier 2016

si l'on jouait



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Ce  texte tranché par le milieu est extrait de la préface de 
"Une petite robe de fête" de Christian Bobin.
Je vous propose de réécrire le texte à votre façon tout en tenant compte de la moitié existante, votre moitié viendra s'emboiter à celle-ci...

Pour plus de plaisir ne chercher pas à connaitre le texte de Bobin et jouez le jeu...
je vais modérer les commentaires et n'afficherai vos textes reçus ainsi que le mien et celui de Bobin que dimanche dans la soirée.

merci pour votre participation











13 commentaires:

J... a dit…

La lecture entre bien plus tard dans la tendresse d'un cœur pour apprendre, et c’est comme la douleur de l’exil. On apprend sa solitude, on se brûle le cœur, soulignant chaque voyelle d'une étincelle. Les adultes sont contents de vous voir lire. Ils ont toujours secrètement peur que leur enfant n'égale pas les autres, qu’il n’arrive pas à décrypter les mots dans des phrases bien assises, bien bâties. C’est un mystère, la lecture. Comme une mélodie qui nous emboite le pas. Les méthodes sont ce qu’elles sont, parfois décourageantes. Un jour on reconnaît le mot sur la page, on l'apprivoise, c’est un bout de dieu qui s’encre d'une phrase au paradis. On continue avec le mot suivant et la page qui fait un tout ne fait plus rien que des mots qui babillent dans le blanc de la page. On est un cœur d’enfant. Il y a, c’est vrai, un grand bonheur de cette trouvaille première de lire et cette joie à déchiffrer une page, à contempler les signes.

♥♥♥

François a dit…

La lecture entre bien plus tard dans l’histoire des hommes. Il faut l'apprendre, et c’est comme une chaleur qui éclaire la route de l’exil. On apprend sa solitude dans un souffle, la main sur le cœur, soulignant chaque voyelle d'un trait. Les adultes sont contents de vous voir lire, sourire à votre vie intérieure. Ils ont toujours secrètement peur que le livre ne vous happe vers les autres, qu’il n’arrive pas à vous garder dans des phrases bien assises, bien apprises. C’est un mystère, la lecture. Comme un monde sans demain, mais on ne le sait pas. Les méthodes sont ce qu’elles sont, futiles. Un jour on reconnaît le mot sur la page, on le suit du doigt, et c’est un bout de dieu qui s’en va chanter avec les anges au paradis. On continue avec le mot suivant et la vie qui faisait un tout ne fait plus rien que des mots se tenant par la main dans le blanc de la page. On est dans son monde d’enfant. Il y a, c’est vrai, un grand émerveillement de cette trouvaille première depuis les origines, cette joie à déchiffrer une page, à contempler ce prodige.


merci pour cet appel à jouer
Belle journée chère Maria

Anonyme a dit…

votre idée est excellente mais je ne sais pas écrire.. pas suffisamment pour glisser mes mots dans ce texte. bon week

Anonyme a dit…

La lecture entre bien plus tard dans l'apprentissage, une chose qu'il faut apprendre, et c'est comme une délivrance, le contraire de l'exil. On apprend sa solitude, on se répare le cœur, soulignant chaque voyelle d'un trait imaginaire. Les adultes sont contents de vous voir lire, accueillir les mots nouveaux. Ils ont toujours secrètement peur que leur enfant ne soit pas aussi brillant que les autres, qu'il n'arrive pas à lire et comprendre les mots dans des phrases bien assises. C'est un mystère, la lecture. Compagne fidèle, on ne s'en lasse pas. Les méthodes sont ce qu'elles révèlent. Un jour on reconnaît le mot sur la ligne, tel un funambule et c'est un bout de dieu qui s'enracine au paradis. On continue avec le mot que l'on multiplie, le texte qui fait un tout ne fait plus rien que des mots silencieux dans le blanc de la page. On est perdu dans sa lecture d'enfant. Il y a, c'est vrai un grand bouleversement de cette trouvaille première de l'alphabet, et déchiffrer une page, à contempler ce qui émerge du papier.

Alistair

mémoire du silence a dit…

@ Anonyme...

Essayez Françoise, vous ne risquez rien, tout le monde peut le faire... trois personnes s'y sont déja risquées ...
Demain nous découvrirons

Bachir a dit…

La lecture entre bien plus tard dans son histoire. Il n' a plus à
apprendre, et c'est comme une visiteuse inconnue qui l'extirperait
de l'exil. On apprend sa solitude d'une page blanche qui transperce
le cœur, soulignant chaque voyage en esprit d'un regard vide. Ils
sont contents de vous voir lire, ces yeux étranges dont nous avons
toujours secrètement peur que la lumière les ignore. Il a croisé
les autres, qu'il n'arrive pas à rencontrer, enfermés qu'ils sont
dans des phrases bien assises dont les sons construisent du silence.
C'est un mystère, la lecture. Comprendre du regard ce qui ne parle
pas. Les méthodes sont ce qu'elles peuvent, parfois faisant qu'un
jour on reconnaît le mot sur la lèvre charnue de cette visiteuse ;
c'est un bout de dieu qui s'envole, insaisissable oiseau venu du
paradis. On continue avec le monde entier à explorer les cieux :
un tout ne fait plus rien que de perdre son âme et se noyer soudain
dans le blanc de la page. On est ainsi fragile comme un bonheur
d'enfant. Il y a, c'est vrai, un grand étonnement,découvrir l'instant
de cette trouvaille première devenue souvenir, juste effacement :
déchiffrer une page, à contempler des mots, excuses de l'absence.

Bachir Sinobint

mémoire du silence a dit…

Je tiens à remercier les 4 personnes qui m'ont envoyé leurs textes, de très beaux textes vraiment...certains spontanés et d'autres très travaillés... je vous remercie, j'ai modéré les commentaires donc il est normale que votre texte ne s'affiche pas dans les commentaires, ils sont en attente et ils apparaitront demain en fin d'après midi tous ensemble par ordre d'arrivée... merci encore pour votre belle participation, votre confiance et votre patience...
N'hésitez pas chers visiteurs et visiteuses à prendre vos plumes...

Gérard a dit…

Je ne me sens pas à la hauteur de la tâche ...mais je lirais volontiers les textes lorsqu'ils seront publiés.

Estourelle a dit…

j'ai tenté mais trouve aussi très difficile merci pour ce "jeu"!...

Voici mon"essai"en toute humilité ...J'ai buté sur le "tout" de la 14éme ligne

Bien à vous!

La lecture entre bien plus tard dans le désir d'apprendre, et c'est comme une sortie du pays de l'exil. On apprend sa solitude, on voyage dans le cœur des mots, soulignant chaque voyelle. Qu'ils sont contents de vous voir lire les autres. Ils ont toujours secrètement peur que l'enfant n'y arrive pas les autres, qu'il n'arrive pas à retrouver la cohérence dans des phrases bien assises. C'est un mystère la lecture. Comprendre avancer pas à pas. Les méthodes sont ce qu'elles sont, un jour on reconnaît le mot sur la page ouverte devant soi et c'est un bout de dieu qui s'enfuit et tombe du paradis. On continue avec le même enthousiasme mais un Tout ne fait plus rien que des éclats dans le blanc de la page. On est à nouveau perdu. Il y a c'est vrai un glissement de cette trouvaille première, de cette joie à déchiffrer une page, à contempler l'éternité dans un mot.

Un qui passait par là a dit…

La lecture entre bien plus tardivement en nous. Tout d'abord apprendre, et c’est comme un fragment de l’exil. On apprend sa solitude et on se forge le cœur, soulignant chaque voyelle d'un point rouge. Les parents sont contents de vous voir lire. Ils ont toujours secrètement peur que leur oisillon soit plus mauvais que les autres, qu’il n’arrive pas à appréhender les mots dans des phrases bien assises, trop dures pour lui. C’est un mystère, la lecture. Commencer par apprivoiser les images cela ne se fait pas. Les méthodes sont ce qu’elles sont. Un jour on reconnaît le mot sur la page, on l'attrape, on le garde sur la langue, et c’est un bout de dieu qui nous arrive du paradis. On continue avec le mot bien en bouche, et le texte qui fait un tout ne fait plus rien que des lignes dans le blanc de la page. On est un pleur d’enfant. Il y a, c’est vrai, un grand chagrin à ne pas être doté de cette trouvaille première de la lecture, d'une capacité à déchiffrer une page, à contempler les rêves qui naissent en nous.

Un qui passait par là a dit…

Après relecture, il me semble que c'est mieux ainsi j'avais fait quelques erreurs de liaison entre les lignes de Bobin et les miennes

La lecture entre bien plus tardivement en nous. Tout d'abord apprendre, et c’est comme une fraction de l’exil. On apprend sa solitude et on se forge le cœur, soulignant chaque voyelle d'un point rouge. Les parents sont contents de vous voir lire. Ils ont toujours secrètement peur que leur oisillon soit plus mauvais que les autres, qu’il n’arrive pas à appréhender les mots dans des phrases bien assises, trop hermétiques pour lui. C’est un mystère, la lecture. Commencer par apprivoiser les images cela ne se fait pas. Les méthodes sont ce qu’elles sont. Un jour on reconnaît le mot sur la page, on l'attrape, on le garde sur la langue, et c’est un bout de dieu qui s'en vient du paradis. On continue avec le mot bien en bouche, et le texte qui fait un tout ne fait plus rien que des lignes qui s'agitent dans le blanc de la page. On est un pleur d’enfant. Il y a, c’est vrai, un grand chagrin à ne pas être doté de cette trouvaille première de la lecture, de cette capacité à déchiffrer une page, à contempler les rêves qui naissent en nous.

Un qui est passé et repassé par là, et s'est fait happer par le jeu.

mémoire du silence a dit…

@ J... a dit...

Merci pour ta belle et rapide participation, une seule petite erreur que je me suis permise de te rectifier tu as écrit "et c'est comme la.... ", alors que le fragment de texte disait "et c’est comme une..."
♥♥♥



@ François ...

Merci et bravo !!!!♥



@ Anonyme / Alistair...

merci pour votre participation, votre nom ne m'est pas inconnu, il me semble vous avoir déjà lu lors d'autres jeux, en tous les cas bravo pour ceci et merci



@ Bachir Sinobint...

Excellente participation merci beaucoup, je me suis demandée qui pouvait bien se cacher derrière ce nom que je ne connaissais point, j'ai cherché un peu et je n'ai rien trouvé, puis très vite j'ai pensé à un anagramme et j'ai trouvé que Bachir Sinobint est l'anagramme de Christian Bobin, alors j'ai pensé que B.B. pouvait se cacher derrière cet anagramme, puis j'ai aussi pensé à M.C., mais je penche plus pour B.B. mais peut-être je me trompe...
Qui êtes vous donc BB ou MC ou un(e) d'autre ?



@ Gérard ...

Tu aurais pu, je suis sure que tu aurais su ;-)



@ Estourelle ...

Votre participation est très belle Estourelle et je suis heureuse que vous ayez tenté,,,,
La seule chose que je relève est une petite erreur là : "...dans le cœur des mots, soulignant chaque..." dans le texte de Bobin "..."le coeur, soulignant chaque ..."
et puis vous avez oubliez (d'enfant) "d'enfant. Il y a , c'est vrai, un ...."
Tout cela est bénin, votre participation est généreuse et belle, merci et bravo




@ Un qui passait par là ...

J'ai tenu compte de vos petites transformations et vous dit bravo et grand merci, je ne sais qui vous êtes exactement, mais n'hésitez pas à passer et repasser encore votre plume est alerte... ;-)




>>>>>>>>>>>>>> A vous tous merci du fond du coeur... et il n'est encore pas trop tard pour vous y essayez

Belle fin de journée

Bachir a dit…

Qui êtes vous donc BB ou MC ou un(e) d'autre ?

Ou Celui qui apporte la bonne nouvelle...

Amitiés, B.

https://www.youtube.com/watch?v=s9xzDSgAn-U