dimanche 11 septembre 2016

douze haikus approximatifs






arrachées au sol
les graines pleurent rouge
le vent les rassure






un baiser de feu
enveloppe l’écorce
l’arbre s’enflamme 






sa main est douce
elle caresse l’herbe
orpheline d’eau 






le ciel est en pleurs
à sa fenêtre d’eau bleue
une larme d’or 






l’âme et le corps
se retrouvent dans l’ombre
voyage sans fin






chemins d’exode
les racines se brisent
les cœurs affamés






l’œil est terrible
il scrute sans sourciller
le monde se perd 







sillons parallèles
les corbeaux comme des notes
requiem d’automne




.



la terre chante
sous son tapis de feuilles
le grain va naître







demain la vie là
chaque heure sera première
au commencement







plage de galets
la chaleur te prend les pieds
oublier l’après






au bord du ruisseau
son cœur est d’angélique
herbe aux anges




7 commentaires:

Patrick Lucas a dit…

Bel exercice !

Gérard a dit…

approximatifs et beaux

Maïté/Aliénor a dit…

une belle harmonie entre les mots légers comme des plumes et l'illustration subtile.

Merciel a dit…

C’est tellement beau !!!
Il y a vraiment tout ici … tout le plus Beau ! La douceur murmurée … comme lui faut … Je l’entends, je sens sa caresse: elle est foyer tout vibrant au cœur de la sonorité des mots, de la clarté et de la légèreté des lignes, des images, des couleurs … tout ici est animé par une touche délicate et continue, comme si il s’agissait d’horizons proches et lointains qui ont savouré la suavité des caresses, les plus sublimes ….
Il y a aussi les pauses … les instants suspendus à chaque début … soit qu’il s’agit de la retraite douce au nid au coucher du soleil, soit de l’envol à l’aube nouvelle du matin … il n’y a que cette fraîcheur et ce froissement d’ailes et de soie … Nids de douceurs pour demeurer au cœur de la Caresse.
Un ciel de soie pour seul horizon … son manteau étoilé, ses rêves lunaires, ses fantaisies cosmiques ... Poussière magique des étoiles, sautes quantiques, géométries hardies des galaxies … tout un voyage, toute une histoire … dans un grain de douceur, au cœur
d’une larme d’amour, d’un sourire de paix …
Couleurs et parfums … Bouquets de tendresse qui respirent au cœur du signe, de l’encre qui boit à la source de la vie …
sa douce lumière … qui nous parle d’infini … Ah la vie !!!
Je vous aime comme j’aime sa Caresse
Au cœur de cette douceur sans fin
Un grand merci ma chère Amie

François a dit…

C'est très beau comme vous rêvez les mots, qu'ils soient d'encre, de couleur, ou de papier. La poésie est votre chair, la beauté votre sang. Heureux de vous retrouver chère Maria.

Estourelle a dit…

Si beau les haikus
comme des gouttes de pluie
irisées!

Anonyme a dit…

Pêcheurs à l'abri
Mouettes ricaneuses
Soupe-grimace