Charade
Une charade sans scrupules
Comme en guise d’épitaphe
Pour un monstre, une crapule,
Apparenté aux girafes …
Il était un militaire
Qui n’allait pas au combat,
Et pratiquait l’arbitraire,
Le mensonge, les coups bas,
Il était un escogriffe
Avec une voix de geignard
Aiguisant ses longues griffes
De rapace, de charognard,
Un grand dadais tout sourires
-de la foule la risée-
Cachant ses crocs de vampire
Sous des airs civilisés,
Un président de fortune,
Faisant à la Loi outrage
Puisqu’il avait reçu une
République en héritage !
(A son despote de père
Au Châtiment condamné
Des millions font UNE prière :
« Que son âme soit damnée ! »)
Summum de l’absurdité :
Pour des réformes il s’engage !
Et frappé de surdité
Quand le peuple crie : DEGAGE !
Et toutes les marionnettes
D’une Assemblée de fantoches
Applaudissent, même quand il pète !
(lui qui mérite des taloches !)
Le combe du ridicule
Pour un « ophtalmo-docteur » :
Porter des œillères de mule,
Etre un aveugle du cœur !!
Les monstres
Ils n’auront épargné ni les fleurs de l’enfance
Ni les nuits de ferveur, ni les mois de piété …
Ni la douleur des hommes, des femmes sans défenses,
Les monstres dépourvus de toute humanité….
Les hordes de barbares répugnant d’insolence
Sans foi ni loi sévissent en toute impunité,
Ils ont pour seul langage celui de la violence
Passe droit préservant leur vile immunité…
D’où viennent ces fantômes de la mort, ces vampires,
Que le diable lui-même ne saurait parrainer ! ?
Toute cette haine qui les tient sous son empire
Dans quelle nauséabonde matrice est-elle née ?
Comment trouver les mots pour décrire ton supplice
Patrie mutilée de plaies inaltérables ?
La voie vers la lumière pavée de sacrifices
Est un chemin de croix qui semble interminable …
Mais vivre !
(dédié à tous les détenus dans les geôles syriennes)
Derrière la grisaille, la brume des faubourgs
Annihiler l’espace et les longues distances
Et creuser un caveau à toutes mes souffrances
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !
Si pesant cet exil m’emmure, m’emprisonne
Courant à l’infini comme tristes couloirs,
Dédale et labyrinthe d’un sombre mouroir
Tintez les carillons ! J’entends le glas qui sonne !
Des oiseaux migrateurs suivre l’itinéraire
Vers des soleils couchants à l’autre bout du monde !
Comme les arbres frémissent à l’orage qui gronde,
Mes foulées ne seront jamais plus téméraires…
Retrouver le silence sans martèlements sourds
L’amnésie apaisante des humeurs chagrines
Et clore mes paupières sur des senteurs marines
N’écouter que mon cœur battre comme un tambour !
Puiser en vos sourires les plus belles saisons
Le printemps affolant de beautés et de grâces !
Comment faire barrière à tout ce temps qui passe ?
Sans risquer d’en mourir, d’en perdre la raison ?
Et si pour vous revoir il faut pleurer toujours :
Que mes yeux alanguis se transforment en fontaines
Pour arroser les champs de lys, de marjolaine
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !
A l'ombre des matins perdus
Les moineaux volent aux quatre vents
S'enlisent les amours éperdues
Au profond des sables mouvants
A l'ombre des matins perdus...
Au seuil des jardins défendus
D'un lointain pays du Levant
Une plainte, un trille inattendus :
Chante à la brune l'engoulevent
Au seuil des jardins défendus
Les hommes marchent droit devant
Tout le long des sentiers ardus
Leurs pas les ramènent souvent
A l'ombre des matins perdus
Les hommes marchent droit devant !
auteurs anonymes syriens
3 commentaires:
l'avenir est incertain et à construire... mais le pire va pouvoir devenir un oasé à cicatriser
oui, gardons des " espoirs prudents " ... il ne faudrait pas que la chute du « tyran » face place à d'autres tyrans ... les cicatrices sont profondes...
Nous courons
toujours après
le moindre mal
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