jeudi 15 décembre 2016

Lui Elle Eux







Lui    Elle    Eux 
semeurs d’estampilles 
petits signes     jalons sur le chemin 
pour un jour revenir 
comme dans un conte de l’enfance 
au loin un autre horizon    un monde sans retour
une vie 
mille vies 
derrière 
leurs empreintes sur le sable   si fin    si pur
lit de leurs supplices       de leurs espérances
identité déchue 
pieds nus 
mains nues 
corps cristallins 
chaussures sur la plage   perdues   dépareillées
en lisière la frange 
d’écume 
le rouleau qui emporte 
abimes 
partir entassés   parqués sur un rafiau hasardeux 
partir pour se noyer     débarquer     être refouler 
des âmes errantes hantent les eaux bleues de nos vacances 
en profondeur la fange 
                                     Lui Elle Eux oubliés 
gommés



" Frères humains, qui après nous vivez,
  N'ayez les cœurs contre nous endurcis, 
Car, si pitié de nous pauvres avez, 
Dieu en aura plus tôt de vous mercis. "




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4 commentaires:

François a dit…

“Pendant que nous sommes parmi les hommes, pratiquons l'humanité.” (Sénèque)

Ariaga a dit…

Non, il y en a, dont je fais partie, qui y pensent fortement. Ton texte est magnifique et aussi l'illustration.

mémoire du silence a dit…

@ François...

Sénèque était un grand sage ... merci et beaux jours à vous cher François




@ Ariaga ...

Bien sûr Ariaga je suis d'accord avec toi... cependant...

merci pour tes passages, tes mots, ton coeur...
Beaux jours



jeandler a dit…

Chant funèbre pour des enfants morts, de Gustav Mahler. Rien de plus juste en ces jours de folie.