mardi 7 février 2017

flots







Je me suis tournée vers la mer
j’ai appris son langage

ses mots se sont posés sur mes nuits
tissées de rêves
de lumières transparentes
traces frémissantes
à l’ouverture
du jour 




10 commentaires:

photodilettante a dit…

les images me régalent c'est novateur. superbe

la griffe du loup a dit…

souvent j'écoute la mer ,elle est de bon conseil ,mardissime

Gérard a dit…

la mer est un refuge encore faut il la comprendre.

François a dit…

La mer apprend les rêves que les hommes assassinent.

Patrick Lucas a dit…

entre 2 marées
s'installe un vide

Ariaga a dit…

La mer est notre Mère comme toute la nature et si nous l'oublions nous perdons la première parole.

mémoire du silence a dit…

@ photodilettante ...

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

A. Rimbaud




@ la griffe du loup ...

Murmure autour de ma nacelle,
Douce mer dont les flots chéris,
Ainsi qu’une amante fidèle,
Jettent une plainte éternelle
Sur ces poétiques débris.

A. de Lamartine




@ Gérard...

Deux vieux marins des mers du Nord
S’en revenaient, un soir d’automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.

Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un soir de tristesse et d’automne.
De la rive, les gens du port
Les regardaient, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
Tordaient, comme des vignes,
Les lignes
Sinueuses de leurs corps.
Et les gens se taisaient, ne sachant pas
Ce qui venait de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire voguait comme un panier d’argent
Rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’avançait, porté sur des ailes d’écume.

Les Sirènes chantaient
Dans les cordages du navire,
Les bras tendus en lyres,
Les seins levés comme des feux ;
Les Sirènes chantaient
Devant le soir houleux,
Qui fauchait sur la mer les lumières diurnes ;
Les Sirènes chantaient,
Le corps serré autour des mâts,
Mais les hommes du port, frustes et taciturnes,
Ne les entendaient pas.

Ils ne reconnurent ni leurs amis
– Les deux marins – ni le navire de leur pays,
Ni les focs, ni les voiles
Dont ils avaient cousu la toile ;
Ils ne comprirent rien à ce grand songe
Qui enchantait la mer de ses voyages,
Puisqu’il n’était pas le même mensonge
Qu’on enseignait dans leur village ;
Et le navire auprès du bord
Passa, les alléchant vers sa merveille,
Sans que personne, entre les treilles,
Ne recueillît les fruits de chair et l’or.

Emile Verhaeren




François...

Comme le marinier, que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
Ayant finalement à force de ramer
Garanti son vaisseau du danger du naufrage,

Joachim du Bellay




@ Patrick Lucas ...

"Quand la mer bergère m'appelle"

Léo




@ Ariaga ...

J’ai trois fenêtres à ma chambre :
L’amour, la mer, la mort,
Sang vif, vert calme, violet.

Ô femme, doux et lourd trésor !

Froids vitraux, odeurs d’ambre.
La mer, la mort, l’amour,
Ne sentir que ce qui me plaît…

Femme, plus claire que le jour !

Par ce soir doré de septembre,
La mort, l’amour, la mer,
Me noyer dans l’oubli complet.

Femme! femme! cercueil de chair !

Charles Cros

Gérard a dit…

Emile Verhaeren...récité dès l'école primaire

Miche a dit…

Oui, la mer nous apprend son langage
Et parfois, cette langue si puissante
Chargée de sel...

marine D a dit…

Le chant de la mer est plein de mots et de murmures, il nous emporte et nous ne l'oublions jamais;;;