Dépouillement
solitude et silence
Tout se retire tout se perd dans la pénombre sous le masque et le brillant le vivant n’est plus seul subsiste le néant
Tout ce jaune et toute cette ombre tout ce noir et cette lumière tout ce rouge en tourbillons devant les yeux et ce tumulte dans le crâne dans le cœur de la flamme les doigts crochus du vent
Tout ce poids qui brise l’âme en poussière de cailloux en fétus d’herbe sèche en lambeaux de peau tannée
Tout ce poids qui brise l’âme en poussière de cailloux en fétus d’herbe sèche en lambeaux de peau tannée
Les paupières sont gonflées de tant de larmes de tant d’attente de tant de rien de tant de fièvre et de cauchemars dans cette terre dévastée ce sol vide raclé tari épuisé
Il faut prendre courage et du bout du bec reconstruire le nid d’espérance et de gloire essuyer les larmes et saisir d’entre les doigts du vent les petits cailloux de pluie et de lumière qui engendrent l’arc-en-ciel
Le monde s’éveille de sa longue nuit un enfant à naître épie déjà ses songes dans ce monde si vierge et si nu où l’air est translucide limpide et parfumé des fleurs de l’ombre le jour se lève et peigne les cheveux frotte les peaux et caresse les âmes tristes la blessure est sensible et baille dans l’aube du jour né
1 commentaire:
Cet enfant à naître dont le coeur bat déjà est l'espoir de demain.
Bien à vous chère Maria-D
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