vendredi 4 mai 2018

tout ce poids qui brise l’âme





Dépouillement
solitude  et silence 

Tout se retire    tout se perd dans la pénombre   sous le masque et le brillant  le vivant n’est plus    seul subsiste le néant

Tout ce jaune et toute cette ombre    tout ce noir et cette lumière tout ce rouge en tourbillons devant les yeux    et ce tumulte dans le crâne    dans le cœur de la flamme    les doigts crochus du vent 
Tout ce poids qui brise l’âme    en poussière de cailloux    en fétus d’herbe sèche    en lambeaux de peau tannée

Les paupières sont gonflées de tant de larmes   de tant d’attente   de tant de rien    de tant de fièvre et de cauchemars    dans cette terre dévastée    ce sol vide   raclé   tari  épuisé 

Il faut prendre courage    et du bout du bec reconstruire le nid d’espérance et de gloire    essuyer les larmes    et saisir d’entre les doigts du vent    les petits cailloux de pluie et de lumière qui engendrent l’arc-en-ciel

Le monde s’éveille de sa longue nuit    un enfant à naître épie déjà ses songes    dans ce monde si vierge et si nu     où l’air est translucide    limpide et parfumé des fleurs de l’ombre    le jour se lève et peigne les cheveux    frotte les peaux et caresse les âmes tristes    la blessure est sensible et baille dans l’aube du jour né









1 commentaire:

François a dit…

Cet enfant à naître dont le coeur bat déjà est l'espoir de demain.

Bien à vous chère Maria-D