Marcher
jusqu’où…
je ne sais plus cette brûlure de la terre
âcre et brune
l’appel de la carrière – de sa pierre –
seule – dans le cri de la roche
musique symphonique
sous la voûte – les notes courent et rient en file indienne
sur la portée
- blessées -
arrivera-t-elle cette musique
jusqu’aux arbres de la forêt
ces arbres qui recouvrent la peau acide et âpre de la roche
le vert des feuilles moucheté de lumière … petite musique du jour
et le rien … le minuscule et le presque absent
cette pierre précieuse de la mémoire
cette pierre de jade
seuls quelques gazouillis venus des cimes
clairs limpides et clairsemés
musique murée et solitaire
ce cri si fort – ce cri si haut
ce cri si près des cœurs piégés
comme toutes ces âmes oubliées et enfermées dans le corps
de la pierre
criant comme lui
le fou du chemin
aux pieds écorchés
le fou qui jette la pierre
au visage du ciel

2 commentaires:
Marcher jusqu'au silence.
"S'ouvre le coeur et gueule pour ne pas que tu meures, pour ne pas que tu meures"
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