samedi 1 septembre 2018

constellation 22


Y verdes son los ojos 
dela niña que las esta mirando 




LE PASSAGE DE L'OISEAU DIVIN  /  Joan Miró




« Verde que te quiero verde »* 
« Vert retour du doux floréal »** 
qui se mire dans les yeux bleus du ciel

Un oiseau   un papillon   un zest de citron vert

que je t’aime vert

Vers constellés       la poésie de Dorió
qui trace un faisceau lumineux dans la nuit de Miró
un divin jardin pour que joue l’enfant avec l’oiseau

 * Lorca
** Verlaine



***



NUITS DE MIRO, PASSAGE DE L'OISEAU

LE PASSAGE DE L’OISEAU DIVIN  
Divin contraste des couleurs pures 
Pures de toutes explications intellectuelles 
Intellectuelles Intellectuels qui se mêlent parfois de ce qui ne les regarde pas quand leur personnalité est arrêtée au stade enfantin 
Enfantin ce sifflet de Majorque ce siurell rehaussé de rouge et de vert 
Vert que te quiero verde et que j’aime le Bird 
ébouriffant de son saxo le poil fauve des nuits 
Nuits de Miró le Magnétique le Magnifique enfant 
qui trace émerveillé 
le passage de l’oiseau divin

 Jean-Jacques Dorio  ICI


***



LE PASSAGE DE L’OISEAU DIVIN

Le monde s distend comme la pelure en impeccable hélice d’un citron vert. En scintille la boucle de celle qui supplia : « Encore une minute, monsieur le bourreau ! » Et la bouleversante cornemuse, conçue en des temps toujours reculables pour épouser les mouvements du cœur auquel elle s’applique étroitement quoi qu’il arrive, donne de tous ses bourdons à l’étoile du berger. Où se délace – d’un flot de rubans de Riemann – la beauté, qui l’appréhende a déjà le pied sur la pédale : « La partie matérielle de la plante est tout à fait consentante à être mangée. » C’est très volontiers que la chenille qui la dévore, se fit-elle arrogante comme celle de la dicranure vinule, s’expose, dans le subtile du devenir, à être la proie de l’oiseau. Plus rien n’en transparaît dans l’aromal : « Un oiseau, un papillon ne sont jamais tristes. Les papillons sont très élevés e esprit ; ils jouent avec les enfants ; le papillon le sait et s’en amuse : il s’échappe toujours, même quand on l’attrape et qu’on le tue. » 

André Breton / Signe ascendant (Poésie/Gallimard ...p.171)




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