mardi 15 janvier 2019

avec Michel Chalandon


Lueur dans le noir






La lueur   là… 
chemin noir   la nuit aussi
je ne sais comment dire la lueur et la voie 
et ce frémissement dans le noir
              de tout ce noir
              à l’intérieur de soi

La lueur    le chemin et les pas sur le chemin
ce chemin drapé du ciel et de la terre
le ciel et la terre scellés par l’ombre
obscurité qui dissout en elle toute objection et laisse libre
le champ de la lumière

      Bénédiction 

Entre les ramures montent les prières
      entre père et mère
      entre soleil et lune
      jusqu’au firmament
vers l’impossibilité d’être    de dire   de s’offrir au cœur des êtres   et d’atteindre l’étoile   l’inaccessible étoile l’inaccessible chemin

Nuit blanche 
     laisser venir le chemin
combien de nuits noires enlaçant les nuits blanches jusqu’aux portes de l’aube ?

Là…   en errance loin de tout
      si loin de soi-même

Combien de temps ?
combien de murs où se cognent les corps perdus de la nuit noire ?
combien de lames aiguisées où se déchirent les chairs endolories de la nuit blanche ?

Le regard s’éteint dans l’épaisseur de l’ombre
le regard s’illumine dans la clarté de l’ombre

Fuir…   fuir là-bas…   vers ces demains qui chantent vers ces demains de l’aube    où peut-être les nuits sont claires et les aurores laiteuses

23juin 2009



***

 Variation de Michel Chalandon



La lueur, le chemin, la nuit aussi







Fuis, fuis là-bas, où les aurores noircissent, vers ce demain qui chante, vers ce demain de l’aube, où les nuits seront claires. Entre les ramures montent les prières, suppliques, entre père et mère, entre soleil et lune, au ciel, à l’impossible d’être, de dire, de s’offrir et d’atteindre le chemin.

Nuit blanche laisse venir le chemin !

Combien de nuits noires enlacent les nuits blanches aux portes de l’aube ? Combien de temps à errer, loin de tout, loin de soi-même. Combien de murs à cogner le corps perdu dans la nuit, noire de lames aiguisées, à déchirer la chair à la nuit blanche ?

Le regard s’éteint dans la clarté de l’ombre, le regard s’illumine dans l’épaisseur de l’ombre. Je sais lire la lueur et le noir de tout ce noir, à l’intérieur. La lueur, les pas sur le chemin du ciel et de la terre scellés par l’ombre. L’obscurité dissout en elle tout objet, et laisse le champ de la lumière. 


14 Juillet 2009





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