D’abord ouvrir les yeux, et voir l’autre rive.
La solitude dérive. Toujours. Elle est là accrochée à la rive. Tout est dit, amputé, épargné d’on ne sait quel abime. Raison pour laquelle ils s’agrippent aux racines. La joie soudain illumine leur arbre.
Leur maison, leur refuge, elle est d’or et d’encens. Une chevelure rousse, un feu, une ombre en pleine canicule.
La jeunesse est lumière, la vieillesse une étoile.
Au centre, l’origine, une corne d’abondance et du pain sur la tranche. Une foule lointaine venant d’autres tropiques.
Ils arrivent en masse, de l’espoir plein leurs poches trouées. Malades et diminués, ils lèvent leurs yeux au ciel, silencieux, résignés, mains ouvertes, accueillant cette nourriture providentielle. L’amour est là, taiseux et efficace.

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