mardi 17 septembre 2019

le goût du sel







vivre
errer
vider

perdre
tendre
savoir

cumuler
désirer
chanter

s’enfuir
revenir

surprendre
tourmenter
s'habituer

reconnaitre
sur la rive
ces grains
venus du ciel

sur les ruines
les étreindre
avant de mordre
et disparaitre

sous les ruines
les erreurs
sur les ruines
une étreinte

sur le front
roule une perle
gorgée de sel
les yeux noyés
étincellent

leur lumière ouvre le ciel

oublier le passé
gouttelettes salées
souvenirs iodés








4 commentaires:

Anonyme a dit…

à la mer

Pour le sel qu’elle signifie
Encore une fois splendeur et amertume. Détresse des lumières sur l’espace. Profusion. Le thème, pure idée, se noue d’écume, de salaison. Monotonie : rumeur inlassable que le crie fêle.
Il est - au delta - un fleuve où le mot s’amasse, le poème - et où le sel se purifie.

Edouard Glissant, extrait de "Le sel noir"


Connaissez-vous Edouard Glissant ? Un grand homme. Si non, allez à sa rencontre en allant sur ce lien :
http://www.edouardglissant.fr/index.html
Vous ferez la connaissance d'un homme qui ne vous laissera pas insensible.

Bien à vous Maria

Anonyme a dit…

https://lesproductionsdumouflon.files.wordpress.com/2012/04/dossier-sans-cv-2012.pdf

mémoire du silence a dit…

Merci infiniment cher A pour cette belle découverte, le nom ne m'est pas inconnu, mais j'avoue que je ne connais ni l'oeuvre, ni l'homme.
Votre regard me donne envie d'approfondir la rencontre et de le fréquenter plus amplement,sa poésie m'appelle. Merci infiniment.

Ariaga a dit…

Errer, errer, et rencontrer ta poésie qui me touche toujours autant mais la vie m'emporte.