jeudi 2 avril 2020

étreinte de l’œil







Silence de l’œil   orbite de givre 
vidé au bord du fleuve    nuit éteinte 
qui bruisse et s’enivre de rêves 
étreinte de l’œil 
vertige d’une tempe accrochée à la lune 
la vie est de sang et de glace    encens 
chaleur rouge au miroir de l’intime 
plume de l’ange au bec de velours 
gracile est son cou 
serré le ruban de l’amour 

chagrin des lunes vertes 
à la bouche des étoiles 
mère du ciel offerte 
négresse blanche à la gorge de mangue 
langue déchirée sous les mots de la lyre 
nuit blanche    perle noire 
femme d’ébène aux lèvres de rose 
la terre est meuble 
son parfum est de mousse 
lianes en filigrane 
sous sa peau 
épices d’or 
coquille 
nacre




2 commentaires:

Anonyme a dit…

nuit au sérail.

mémoire du silence a dit…

"Le sérail...! Cette nuit il tressaillait de joie."
V. Hugo