Sur l’ardoise
la mer étale
Ô les sources matricielles
Ô les sources matricielles
cordon ombilical
eau-mère
aquarium de la vie
matin rose
à la gorge fleurie
encre bleue sur les pages
encrage en rage
l’œil scrute
l’horizon vaporeux
les cœurs de pierre
les rivières sans retour
Ô lumière
les rivières sans retour
Ô lumière
des pépites de lune
des esprits de la terre
que l’homme ensemence
ce père nourricier
cette mère qui enfante
ils écoutent la voix
d’un ancêtre de pierre
une racine
un pétale
un bec de cristal
un cœur qui se serre
un torrent qui chantonne
et le grain sur le sable
qui ne cesse de briller
Ô le chant des anciens
Ô le chant des anciens
et de l’eau partagée
poésie retrouvée
dans le grain dans le blé
dans la bouche entrouverte
une goutte
salée

2 commentaires:
eau-mère perdue
mais toujours elle nous porte le corps flottant
;-)
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