Je ne t'écrirai plus
le solstice est brisé
nos paysages
ensevelis
je n'écrirai pas notre mémoire
je m'adresse à d'autres
au-delà des coulées de lave
haute de plusieurs siècles
au-delà des étoiles éteintes
dont la lumière parvient encore
à la main qui écrit
je m'adresse à ceux qui s'aimeront
bien plus tard quand les jours
seront devenus plus longs
pour qu'ils recommencent notre histoire
sous un autre soleil
leurs ombres seront les nôtres
ils auront notre voix peut-être
nos silences
sur les mains le pollen des fleurs
que nous n'avons pas coupées
qui sait même la rosée d'un matin.
Françoise Hàn / Un été sans fin / Jacques Brémond ... p. 9
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