vendredi 16 juillet 2021

temps retrouvé


 
 
 
 
 
Sous le sable 
la joie tranquille 
enjambe le monde 
 
 
le temps perdu et retrouvé 
cailloux dans l’herbe à fleur de peau 
l’été est mort le cœur en feu 
 
armée d’étoiles 
et poudre aux yeux des innocents 
 
 
secrets d’enfants 
guirlandes de maux sanglées aux vents 
 
à l’aube le jour assassine la nuit 
grand cri d’effroi d’un guerrier novice 
 
 
sous la pluie le malheur prend la route 
les oiseaux cœur en fête cherchent le printemps 
consolation des jours enfouis dans la tourmente 
 
 
un chant s’élève         l’enfant paraît 
la mer chante sa plainte toujours recommencée 
 
 
 
 
 ***
 


merci à Michel
pour ce poème à la mer
 

 

 

 

3 commentaires:

michel a dit…

"La mer chante
et le vent moqueur
raille l'angoisse de mon cœur" ...

Henri Bouchor, La Fleur des eaux.

Poème de l'amour et de la mer
https://www.youtube.com/watch?v=K9vAkzuK6Us

Brigetoun a dit…

merci la consolante

mémoire du silence a dit…

à michel ...

merci pour cette douceur

Et mon cœur s'est levé par ce matin d'été
du ciel entr'ouvert pleuvaient sur nous des roses
la mer roule moqueuse sur l'abîme joyeux
et son chant ravit mon âme et mon cœur



(du même, mais détourné)





@ Brigetoun ...

"Sois-nous propice et consolante encor, lumière,
Pâle clarté d'hiver qui baignera nos fronts,
Quand, tous les deux, l'après-midi, nous nous rendrons
Respirer au jardin une tiédeur dernière.

Nous t'aimâmes, jadis, avec un tel orgueil,
Avec un tel amour bondissant de notre âme
Qu'une suprême et douce et bienveillante flamme
Nous est due à cette heure où nous attend le deuil.

Tu es celle que nul homme jamais oublie
Du jour que tu frappas ses bras victorieux
Et que le soir venu tu dormis en ses yeux
Avec ta splendeur morte et ta force abolie.

Et tu nous fus toujours la visible ferveur
Qui partout répandue et partout rayonnante
En des fièvres d'ardeur profonde et lancinante
Semblait vers l'infini partir de notre coeur."


Émile Verhaeren