Je suis Pan
un morceau du ciel
où ma tête tient à coup de marteau
toujours en route
je suis la douceur
une source de cailloux
grâce et honneur
encore une certitude
un éblouissement
je suis le monde
sa surface desséchée
le vaste regret
je suis les mains griffées
les pieds du soleil oublié
les yeux pour dire le massacre
il faut tenir
les souvenirs
et dire
je suis le doute véritable
le temps perdu et complice
la peur d'un matin tragique
je suis Pan
perdu au ciel pour une source reconnue
je suis et je tiens
le sentiment est à prendre
peur bleue et froide
je suis
***
Pain perdu,
morceau de ciel,
et jaune, et bleu,
morceau de mur,
et jaune, et bleu,
peine perdue.
Michel
8 commentaires:
Et dansant la bourrée, aqui pan, frappe un coup, talon au sol, et lisant Annah, je ne dirai jamais qu'un talon de chaussure enfonçant un clou est un marteau, aqui pan.
@ michel ...
Qu'en est-il du sens et des sens ?
merci Michel.
Vive l'esprit d'escalier, un ancêtre au siècle dernier dansait la bourrée et criait "pan" à chaque coup de pied, logiquement, je divague et Annah Harendt s'impose, comparant stalinisme et hitlerisme même effet et même résultat, le clou est enfoncé d'un coup ou de plusieurs, mais un talon de chaussure ne sera jamais un marteau. Le Dieu Pan reste présent dans l'onomatopee !
Je suis Pan, ma tête tient à coup de marteau !
Bing, bang, et ici, aqui, pan !
Aqui = ici en langue d'Oc.
Entre voyage et insomnie le coeur divague.
Et ici je ne suis pas anonyme, je suis Michel dans le sommeil en fuite, temps perdu, matin tragique, Pan souffle ici.
Pain perdu,
morceau de ciel,
et jaune, et bleu,
morceau de mur,
et jaune, et bleu,
peine perdue.
@ michel ...
merci Michel pour ces divagations nocturnes
Bing, bang, pan-pan ... aqui en langue d'Oc
en espagnole aussi aquí est ici
aquí vengo para cantar mi adoración
AQUI
à cette heure matinale où moi-même le sommeil perdu
je lisais Jón Kalman Stefánsson
"Je suis la poésie"
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