« Seules les traces font rêver.* »
trace d’un été hier en archipel
une couleur bleue - une odeur de sel
le cœur soudain éclate - le souvenir
transpire sur la natte africaine
va mon baiser
va vers les îles lointaines
camarade hiver aux portes de l’été
essence des moissons - papillon du soir
traversant l’ombre pour trouver la lumière
coquelicot en robe de gitane
bouton d’or en insigne à la clarté du jour
trace rouge et jaune - carnation de la chair
dans la blondeur des champs un éclat florissant
des miettes de soleil sur la mer qui appelle
va trace ton chemin
« la chaleur se vertèbre **» sur le rebord du ciel
une couleuvre se prélasse
au pied d’un mur de pierres dévoré de soleil
une trace de nacre – une pelure d’écaille
le sommeil est de mise pour rêver le silence
l’été est sur le sable comme trace d’un rêve
* R. Char
** J. Brel
4 commentaires:
« la chaleur se vertèbre **» sur le rebord du ciel
une couleuvre se prélasse ... pour cela, pour tout, merci
Un très beau texte, merci Maria.
" Surtout si je me noie ne faites rien
Et que faire si nous laissons cette arme qui n’est pas chargée de futur
Laisse glisser tes yeux sur nos miroirs "
J'ai laissé le même message chez Jean Jacques Dorio, il me semble un peu dans les mêmes préoccupation que vous, mais dites vous bien : nous sommes nos miroirs et ce sont des objets très utiles. Ceci n'a rien à voir avec votre texte que comme Anonyme et avec Brigitte je trouve très beau, merci !
Grand merci à vous 3 pour vos traces ici posées
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