Écrire l’absence
la nudité des corps
l’épine blanche
dans le cœur du mot
une pierre
dans le cou
la phrase se dénoue
larme rousse
en silence l’éteindre
et dans l’œil l’étreindre
ignorance
et refrain
tout commence
recommence
écrire l’impossible chemin
l’encre de la vigne
ses pas d’ocre en sillon
sur la ligne de la page
l’étrange de l’humain
écrire le cheveu
le sens exact du mot
la fibre et la vertèbre
de la colonne
l’os
4 commentaires:
Quel beau manifeste en faveur de l'écriture.
Tout fait sens en moi, la beauté des mots mais aussi la fin qui me touche au plus haut point.
Bien à vous, Maria-D
l'épine du mot
d'ocre en sillon
la vertèbre
l'écrire
dans "écrire"
il y a le -Ke- de la lettre "C"
le mot, la consonne sur laquelle on butte
le souffle du plus profond de soi-même dans le "cri"
la colère des mots qui s’enchevêtrent en "ire"
enfin, lorsqu'on vous lit, il y a le plaisir de se sentir en vie qui fait sous "rire"
@ Vous trois grand merci pour vos mots si jolis
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