lundi 25 avril 2016
la nuit
J'ai lu la nuit
page par page
je l’ai revisitée et je l’ai mise dans mon cœur
comme une goutte de sang noir
elle m’a reprise par les veines
à la lumière de ce printemps naissant
carbone hémorragique d’un œil noyé
le cil pleure son rimmel
sur sa joue un petit cours d’eau noirâtre
tristesse d’une nuit défaite
j’ai refermé la nuit
après en avoir relu la dernière page
comme un livre noir aux pages cornées
que la pluie ne cesse de délaver
ses mots d’encre s’ écoulent s’enfuient
dans l’œil noir d’un prince des ténèbres
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2 commentaires:
Ces mots, vos mots, aussi beaux soient-ils me touchent et me font mal...
Bien à vous.
La nuit met à jour des blessures anciennes.
Chère vos mots sont du carbone
amitiés
François
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