mardi 19 juin 2018

si tendre est l’envol







Si tendre est l’envol de l’oiseau  par dessus les chemins de poussière et de vent, de cris d’épines et de ronces, de fureur et de sueur  et rameaux d’olivier.

La vie explose en une joie immense dans le linceul des étoiles, sous une lune claire et ronde, dans un monde de ferveur. Ils sont en quête de douceur, de bonheur et d’évasion, et de baume pour la mémoire  les enfants de la plage.

Dans ces grands ciels de peur et d'ombre, des enfants hagards et libres, au regard pur et au cœur de sucre, croisent des insectes en sarabandes  et seuls ils sont dans la pénombre. Le silence qui avance les enveloppe de quiétude, de plénitude et liberté, et du trésor qu'ils ont trouvé dans les franges de la vague.

Sous le disque cramoisi du soleil, ils avancent. La terre tendre et dorée ouvre ses sillons et semble leur parler. Elle semble leur dire la chaleur et l’affection, la tendresse et le miel, et le lait de l’amande et l’horizon d’or et d’ambre sur les bords du monde    à l’air libre    là-bas, dans le cœur du vent qui éparpille les lettres, les éloignant des mots et des phrases, les empêchant d'écrire ce chant du monde tant espéré.

Et ils tirent et ils grattent, et filent, et attrapent les mots du vent qu’ils lient et posent dans les sillons béants de la terre si lourde et si tendre, si sombre et si flamboyante, espérant que de ces sillages fertiles naisse ce chant de liberté porté par le vent.

Sans rien entre les mains, sans rien à perdre ni à gagner, ils mangent le sable et boivent aux herbes claires. Ils quittent ce monde et vont vers les absents, les autres à assouvir, à aimer, à habiller d’un collier, d’une perle de lune, d’un grain de sel sur les lèvres, et d’une goutte de tendresse    là    au creux de ce vallon si doux    là    à la naissance du cou.








5 commentaires:

Bernard a dit…

"Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie..."?

https://www.youtube.com/watch?v=1k73NBkDHug

François a dit…

Je suis dur
Je suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
A rêver sans dormir
A dormir en marchant
Partout où j'ai passé
J'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part
Excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place ou la foudre a frappé trop souvent
Un cœur ou chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement


(Pierre Reverdy)

François a dit…

https://www.youtube.com/watch?v=fcaIamIU8U0

mémoire du silence a dit…

Merci à vous pour vos mots de tendresse
Je dois vous dire qu'à l'origine ce texte s'intitulait : pour une goutte de tendresse
J'en changeai le titre à la dernière minute
Merci à vous pour vos beaux échos
ICI le monde a soif d'amour vous viendrez l'apaiser "au cou nerveux du Dieu frissonnant dans la vague"

pensée tendre vers vous

mémoire du silence a dit…

La fille aux yeux d'or en 69