jeudi 19 juillet 2018

les grands chevaux du vent







 ... Là-bas ...

Passé le mur vers la mer, les pieds en sabots, perdus dans la fange, grand silence de sable et de sel. 

... Là-bas ...

Les agneaux de mer bêlent. Lamentations. Ils avancent et reculent, caressent les loups et lustrent leur poil sous les embruns griffés. 

... Là-bas ...

Dans ce grondement de mer, tout au fond. 

... Là-bas ...

Dans cette mer étale, le silence s’installe et appelle de sa plainte les grands chevaux du vent, ses grands chevaux ambrés d’or et d’argent. 

... Là-bas ...

Là-bas ... de l’autre côté du mur, au revers de l’ombre de cette aile qui avance, menaçante et cinglante, cette aile du malheur, ce spectre de vengeance. 









3 commentaires:

François a dit…

Merci pour la force de vos mots et la beauté qui les lie.
Bien à vous chère Maria.

François a dit…

https://www.youtube.com/watch?v=C-MYjarrOIc

Ariaga a dit…

Là bas c'est aussi ici. Amitiés.