dimanche 8 novembre 2020

la chanson est de rires et de perles sucrées

  





Valse lente et couronnes au ciel, souvenirs dormants. Une étoile perdue dans la cage d’escalier. Lumière cérébrale, le désir étincelle. Aux yeux des perles rares. 
 
Silence des coursives, les mots sont absents, la pensée se cogne au ciel. Soave sia il vento. Les barques tanguent à l’horizon, joyeux roulis. Une berceuse. 
 
Rire du temps, la tragédie est au couteau sur fond de mer. Le sang bouillonne. La pensée est close. Une chimère engendre l’air. 
 
Pleurs de sucre, le sang est roux, les fleurs enchantent. La mer écume, rouleaux de lait. Des oiseaux aux plumes de sel balayent l’ombre. 
 
Ruse et artifice, l’image est sur la vague en fuite vers le large, en recherche des saveurs d’un monde lointain. Parfums étranges de sucre et de sang. 
 
La vie est un souffle sous les vestiges. Secret trouvé. 
 
Heureux les pauvres. Le rire au ciel. Les anges au ciel tremblé, l’étoile avance et vibre dans le noir. Tendre présence. 
 
Chant du monde, pied au sable, les cailloux sont des aumônes. La peur est dans l’abime, le couteau perdu dans la fange. Le vent s’élève vers la clarté. 
 
Cœur en farandole dans le passé et l’à venir, cœur léger et pluie de larmes. La chanson est de rires et de perles sucrées. 
 
Là-bas, le ciel ouvert. 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
***
 
 
 
pour Bernard  que je remercie
 
 
 
 
Shall I compare thee to a summer's day ?
Thou art more lovely and more temperate :
Rough winds do shake the darling buds of May,
And summer's lease hath all too short a date ;
Sometime too hot the eye of heaven shines,
And often is his gold complexion dimm'd ;
And every fair from fair sometime declines,
By chance or nature's changing course untrimm'd ;
But thy eternal summer shall not fade,
Nor lose possession of that fair thou ow'st ;
Nor shall Death brag thou wander'st in his shade,
When in eternal lines to time thou grow'st
So long as men can breathe or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.
 
 
William Shakespeare / Sonnet XVIII
 
 
 
 

 
 
 
 
Te comparerai-je à un jour d’été ? Tu es plus aimable et plus tempéré. Les vents violents font tomber les tendres bourgeons de mai, et le bail de l’été est de trop courte durée. 
 
Tantôt l’œil du ciel brille trop ardemment, et tantôt son teint d’or se ternit. Tout ce qui est beau finit par déchoir du beau, dégradé, soit par accident, soit par le cours changeant de la nature. 
 
Mais ton éternel été ne se flétrira pas et ne sera pas dépossédé de tes grâces. La mort ne se vantera pas de ce que tu erres sous son ombre, quand tu grandiras dans l’avenir en vers éternels. 
 
Tant que les hommes respireront et que les yeux pourront voir, ceci vivra et te donnera la vie. 
 
 
(Sonnet XVIII traduction de François-Victor Hugo)
 
 
 
 
 

1 commentaire:

Bernard a dit…

"Si cette brise suave..."

SONNET XVIII

https://www.youtube.com/watch?v=GuPGHIgReEU

Une autre merveille... qui berce ta plume!

Merci Maria, B.