vendredi 12 avril 2024

ce qui reste sous nos pieds

 
 
 
 
 
 
L’herbe pousse et le reste est en paix. L’éternité. Sur la rive au soleil la parole est de sable. Une respiration. Le ciel, une aventure bleue de nuages féconds. Etrangeté de l’être, de la terre dévoreuse de pierres et d’os. Lumière d’un brin d’herbe sur le fil de la vie. Le verbe se fait chair et c’est un recommencement. Le monde est suspendu aux lèvres du passé, tragédies oubliées et corps grillagés. Les oiseaux sont partis, ivres de liberté. Semailles et moissons, l’enfer est sous nos pieds.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L'herbe sèche
et la fleur fane
au vent de l'éternité
 
 
 
 
 
 
 

5 commentaires:

michel a dit…

L'herbe sèche
et la fleur fane
au vent de l'éternité

Brigetoun a dit…

piétinons le (l'enfer) tête levée dans la lumière

mémoire du silence a dit…

@ michel ...

merci pour cet écho
:-)


@ Brigetoun ...

oui Brigitte, piétinons tête haute
;-) :-)

Estourelle a dit…

mais l'éternité
est silencieuse et sereine
face à nos enfers

mémoire du silence a dit…

@ Estourelle...


Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.


Arthur Rimbaud