lundi 15 avril 2024

manteau de gloire


 
 
 
 
 
 

" Je croise des rêves, je croise des gens, je croise des morts et des vivants. Le jour se lève en emportant de la poussière, des ossements. Sous les mensonges, sous les tourments, la nuit s’étire, l’ombre s’étend. Petite éponge noyée de sang, ne vois-tu rien venir devant ? Qu’est-ce que l’on cherche ? Qu’est-ce qu’on apprend ? Où sont les perches que l’on nous tend ? Manteau de gloire, Manteau d’argent, on va tout nu par tous les temps. Chanson pour boire, chanson seulement, pour dire le vide que l’on ressent. Poignée de sable qu’on voit filant, d’entre nos doigts, n’y rien pouvant. Sur son nuage va chevauchant chacun de nous cheveux au vent. Manteau de gloire, Manteau d’argent, on va tout nu par tous les temps. Chanson pour boire, chanson seulement, pour dire le vide que l’on ressent. Ce que main donne, l’autre reprend, ce que l’on tient fichera le camp. Noir dit un homme, l’autre dit blanc, il faut parfois tuer le temps. Qu’est-ce que l’on cherche ? Qu’est-ce qu’on apprend ?  Où sont les perches que l’on nous tend ?  "

 

Philippe Djian

 

 

 

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