À l’horizon tu cueilles le ciel, et distilles les nuages pour en extraire le chant du monde. Les cœurs s’ouvrent, les bouches murmurent, les yeux appellent les jours clairs.
Les oiseaux ont entendu, ils reviennent, gazouillant et sautillant de pierre en pierre, de branche en branche. Ils répondent à l’appel.
Tu retiens les heures de l’aurore au couchant, heures épurées, temps retrouvé. Tu teintes le jour de couleurs premières, jaune pour la joie, bleu pour le rêve, rouge pour l’amour. Ton œil s’éclaire, ta paupière s’anime, l’avenir est au vert, tout est lumière.
Du plus profond au plus lointain, « tu déposes au-delà de la mémoire les feuilles une à une »*.
*. Michel Chalandon
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